Chaque jeudi, José Anigo livre un petit billet d'humeur pour le site de France Football. L'occasion pour l'ancien directeur sportif de l'OM d'évoquer le cas Zlatan Ibrahimovic cette semaine.
Insistant sur la gestion des stars dans un vestiaire de manière générale, José Anigo s'est appuyé sur la gestion de Zlatan Ibrahimovic au PSG. Un joueur qui n'est pas si privilégié par Laurent Blanc que ce que l'on peut penser selon lui. Une attitude qui plait à Anigo :
" Je suis convaincu qu’il n’est pas si compliqué que ça de bien gérer un joueur comme Zlatan. Il suffit juste d’avoir les bonnes clés pour ouvrir les bonnes portes au bon moment. Chacun à sa façon, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc se sont plutôt bien débrouillés dans cet exercice périlleux de la gestion d’une star. Dans un vestiaire, une mega star, c’est évidemment de la nitroglycérine. A manier avec la plus grande précaution car ça peut te sauter à la figure et détruire tout un groupe, l’entraîneur compris. Mais si c’est bien manié, ça peut te changer le cours de ta saison. Face à ce genre de joueurs, la priorité est de lui faire sentir d’entrée qu’il sera logé à la même enseigne que les autres. Son statut ne lui autorise aucun passe-droit. Il ne doit pas sentir de faille ni de doute. Au PSG, je suis convaincu que Ibra ne bénéficie pas d’autant de libertés que certains le prétendent. Il a beau être en prise directe avec le président, je suis convaincu que Laurent Blanc a suffisamment de caractère, de personnalité et d’autorité naturelle pour se faire respecter. Sa gestion en douceur et sans éclat de voix est très intelligente et fine. L’astuce consiste peut-être juste à laisser penser au joueur que c’est lui le boss alors qu’en fait, c’est bien l’entraîneur qui contrôle tout. Les récents soutiens à Blanc de Thiago Silva et de David Luiz montrent bien que le vrai patron du navire c’est Blanc et non Zlatan. La bonne marche de l’équipe sans Ibra a fini de convaincre les éventuels sceptiques au sein du groupe… Reste que pour tenir un vestiaire, tout coach a besoin d’action forte. Dans cette optique, je suis persuadé que de temps à autre Laurent Blanc ne doit pas mâcher ses mots, même à l’égard d’Ibra. Sinon, il se mettrait en péril car les joueurs sont toujours à l’affût du moindre signe de favoritisme." a t-il déclaré.