Il y a 10 ans, la Ligue 1 entière retenait son souffle face à une séduisante équipe parisienne ;
Paris déploie ses ailes
Un collectif bien huilé, un entraineur charismatique, et des prestations à la hauteur des ambitions affichées. Aucun grand nom du football européen n’arbore les couleurs du club, mais la force de cette équipe réside dans l’homogénéité de son effectif. Un avant-centre gravé à jamais dans les cœurs des supporters brille tout de même : Pedro Miguel Carreiro Resendes « Pauleta ».
Fraîchement arrivé de Bordeaux, « l’aigle des açores » ne tarde pas à trouver ses marques ; la saison 2003-2004 ne tardera pas à lui donner le statut de renard des surfaces du championnat Français. Il inscrit alors 23 buts avec le PSG, et confirme ce qu’il avait débuté en gironde.
Et Coach-Vahid, dans tout ça ?
Le bosniaque, ayant fait ses classes en ligue 1 d’abord au LOSC, puis à Rennes, arrive sur la capitale, en période délicate. En effet, un climat de tension règne… Paris, la saison passée, a achevé péniblement sa saison dans le ventre mou du championnat, plus précisément à la 11ème place. De plus, le dossier « Ronaldinho : Partira, partira pas ? » ajoute une difficulté supplémentaire aux plans du technicien des Balkans.
Lors de son arrivée au club, il déclarera «Vous savez le PSG c'est un grand chantier. Dès que je suis arrivé au Camp des Loges j'ai compris. […]Je ne pense pas que l'équipe, telle qu'elle est aujourd'hui, puisse se qualifier pour la Ligue des Champions. C'est pour cela que je souhaite recruter 4 ou 5 joueurs. Et je sais exactement les quels. Après quand nous nous sommes vus avec les dirigeants, Messieurs Graille et Méheut, ils m'ont tout de suite dit que l'objectif était de donner une meilleure image du club. Mais moi je veux aussi des meilleurs résultats.»
Le PSG de Halilhodzic finira vice-champion de France et emportera la Coupe de France !
Un amour du club simplement… d’apparence ?
Il est nécessaire de noter que des joueurs clés de l’effectif parisien ont, par la suite, littéralement « bafoué » leur club, en signant à l’Olympique de Marseille, le légendaire frère-ennemi du PSG. Les Gabriel Heinze, Frédéric Déhu, Lorik Cana, Modeste M’bami, et autre Patrice Fiorèse n’ont eu aucun remord à franchir la ligne jaune… A méditer.
Les années passent, passent, passent…
Et beaucoup de choses ont changé ! Le PSG revendique fièrement ses couleurs sur l’hexagone (jusque-là, rien de nouveau) mais également en ligue des champions. Le club vient d’être sacré champion d’automne et affiche une confiance inédite. Nasser Al Khelaifi et Leonardo ponctuent l’arrivée de Poids-lourds du football international sur la capitale (de Zlatan à Thiago sylva, en passant par Lucas). Dans le même temps, des joueurs qui semblaient être en position de cadres sont relégués sur le banc, voire contraints à l’exile. Il faut parfois semer aujourd’hui, pour récolter demain.
Carlo Ancelotti dans le rôle du chef d’orchestre
Le très expérimenté coach italien n’a rien à prouver ; Du haut de ses 53 ans, son palmarès en fait rêver plus d’un (vainqueur de la coupe d’Italie, de la ligue des champions, de la supercoupe d’Europe (2003), du championnat et de la supercoupe d’Italie (2004), finaliste de la ligue des champions (2005), vainqueur de la ligue des champions, de la supercoupe d’Europe et du mondial des clubs (2007), du championnat et de la coupe d’Angleterre (2010)).
Parallèlement aux déclarations de Coach-Vahid en 2003 lors de son arrivée, l'Italien veut «la qualification pour la Ligue des Champions le plus vite possible» et espère une équipe «compétitive au plus haut niveau dans deux saisons » ; Il ne s’avancera aucunement vis-à-vis des ambitions de ligue des champions.
En période de CAN, un proverbe Africain arrive à point nommé ; « Au bout de la patience, il y a le ciel ». Paris a déjà la tête dans les étoiles…