
L’ancien gardien du PSG, Grégory Coupet, revient pour France Football sur le duel au sommet qui oppose Nicolas Douchez et Salvatore Sirigu dans les cages parisiennes.
Arrivé pour jouer en tant que numéro un, Douchez se contente, depuis sa blessure et les bonnes performances de Sirigu, d’être un remplaçant de luxe. Une situation qui ne doit pas être facile tous les jours selon Coupet : « L’idéal, je pense que c’est une hiérarchie bien déterminée. Cela donne une certaine confiance au départ, et cela permet d’apporter de la sérénité au numéro un, mais aussi au groupe. Le problème, c’est que chacun a eu un discours différent. L’un (Douchez) a été recruté par Kombouaré, l’autre (Sirigu) par Leonardo. Dans l’ambiance entre les gardiens, et avec les autres joueurs aussi, cela peut finir par se tendre. Le numéro deux peut être au taquet au départ, mais s’il voit que la situation n’évolue pas, il peut lâcher. Il va alors être moins bien dans sa tête et devenir moins performant. Et là, cela devient dangereux, car il n’y a pas d’émulation. Nico (Douchez) a quitté un club (Rennes) où il était bien, il est arrivé avec plein d’ambition et, finalement, il se retrouve deuxième avec la malchance de se blesser deux semaines avant le premier match. Ce n’est pas évident…»
Grégory Coupet, conscient que cette situation peut engendrer des tensions, estime qu‘il faut d‘abord : « Penser au groupe avant de penser à soi. Mais le numéro 2 ne doit pas accepter sa situation. Il doit être également ambitieux et pousser derrière le numéro un pour que cela lui évite de s’endormir. Il doit aussi accepter toutes les basses besognes : les frappes supplémentaires de fin d’entraînement et les séances supplémentaires de lendemain de match.»