Lors d'un match de football, il est toujours plus facile de se cacher derrière l'argent. Lorsqu'une équipe perd face à une équipe dotée d'un plus gros budget, on entend souvent les mots suivants: nous n'avons pas le même budget pour rivaliser avec cette équipe là ou encore une équipe ne se fait pas à coups de millions…
Alors on peut se dire que si ces équipes là, avaient le même budget, elles recruteraient que des joueurs au chômage…Rappelons qu'il y a quelques années, que dis je, il y' a deux ans, l'OL a fait un recrutement faramineux et pourtant les remarques et réflexions faîtes à ce sujet étaient rares et très peu audibles. Il y'a donc deux poids deux mesures, à croire qu'un Paris riche et dépensier, cela dérange.
L’adjoint d’Eric Roy à l’OGC Nice, René Marsiglia, fait partie de ces personnes qui, lorsqu'elles évoquent le PSG, la notion d'argent y est associée: « je vais être très clair, c’est pas l’argent qui fait gagner les matches » Il précise tout de même : « même si ça contribue à faire venir de très bons joueurs. L’idée d’aller là-bas avec un budget qui n’a rien à voir avec celui de notre adversaire, c’est de faire abstraction des moyens qu’ils ont eu pour monter une belle équipe». S'il est vrai que l'argent attire plus de bons joueurs, il n'est pas gage de bons résultats, encore faut–il qu'une osmose se crée. Au PSG, ce n'est que le début d'une nouvelle ère avec un projet à long terme. Il faut du temps pour que des automatismes se créent, pour qu'une vraie cohésion d'équipe naisse. Rome ne s'est pas faite en un jour, pour Paris c'est la même chose. Mais soyons réalistes, à quand remonte une victoire en Ligue des Champions d'un petit budget? Pour gagner la plus prestigieuse des compétitions, que faut-il ? De l'argent, un stade, des supporters, de bons joueurs, un collectif, et un esprit d'équipe digne de ce nom.
Nice et le PSG, ce n'est pas le même objectif, l'un joue les sommets, l'autre joue le maintien dans l'élite alors il paraît normal de voir une différence de budget.
Au delà du financier, Marsiglia s'exprime également au sujet du match de ce soir : « Le match peut tourner au vinaigre. Il y a des équipes qui vont là-bas, qui regardent la pelouse, le stade et qui repartent avec le sac plein de buts mais pas forcément dans la bonne sacoche. On va là-bas sachant que l’on a rien à perdre, que l’on a tout à gagner. Tout ce qu’on veut c’est ne pas côtoyer la défaite et si l’on peut se mettre dans des conditions de faire une grosse surprise…. C’est ce qui nous manque un peu ces dernières années, aller faire un gros coup, chez un gros, que ce soit à Marseille, que ce soit à Lille ou à Paris, que ce soit à Lyon.». Mais le PSG ne l'entend pas de cette oreille, surtout après le match nul du week-end dernier à Annecy. Et après le match nul de Lille à Bordeaux (1-1), Paris pourrait bien en profiter pour mettre Lille à deux points, ce qui serait une première cette saison. Alors, si Paris reproduit ce soir, la même deuxième mi temps (que face à Evian), de la première à la dernière minute et joue plus collectif, on pourrait retrouver, dès ce soir, un PSG plus haut dans le classement avant un déplacement compliqué à Montpellier. A l'inverse, une bis repetita du weekend dernier, ferait connaître au PSG et à ses supporters, une nouvelle désillusion, d'autant plus que ce soir le match est au Parc.