
Arrivé cet été dans le club de la capitale, Javier Pastore a déjà marqué l’histoire de la Ligue 1 par le montant de son transfert (43 millions d’euros) qui n’a cessé de susciter des interrogations et qui est aujourd‘hui le transfert le plus cher de l’histoire du championnat français.
Palerme : destination Europe
A tout juste 22 ans, l’Argentin se veut déjà international avec treize sélections et un but. Formé au Club Atlético Talleres dans son pays natal, Javier Pastore a attendu la saison 2009-2010 pour prendre son envol en rejoignant la Serie A et Palerme pour la somme de 8 millions d’euros. Cependant il faudra attendre le mois de janvier 2010 pour voir le meneur de jeu inscrire son premier but sous les couleurs de Palerme. Lors de sa première saison, son club se hisse à la cinquième place de la Serie A.
Dès lors, « El Flaco » ne va cesser de gravir les échelons. En janvier 2011, il est récompensé par ses pairs en étant élu meilleur jeune joueur de l’année du championnat italien.
Pastore, le grand joueur espéré par le PSG
De son côté, le club de la capitale entre dans une nouvelle ère avec l’arrivée à sa tête des Qataris désireux de faire du PSG l’un des meilleurs clubs de la planète. Leonardo est intronisé directeur sportif et a pour ambition de faire signer un jeune joueur prometteur. Les propriétaires qataris en pensent de même et posent sur la table un gros chèque permettant à Leonardo de mettre la barre haute.
Et le 6 août 2011, le futur grand joueur tant attendu signe. Javier Pastore s’engage pour cinq ans avec les Rouge et Bleu alors qu’il était convoité par d’autres grosses écuries européennes telles que Chelsea ou le Real Madrid.
A son arrivée Leonardo explique son choix en estimant : « C’est un joueur très important du foot mondial qui arrive chez nous ».
Des débuts réussis
Peu connu en France, le transfert de Javier Pastore va être controversé mais ce dernier ne va pas tarder à faire taire les sceptiques dès son premier match face au club luxembourgeois de Differdange en offrant deux passes décisives pour Ceara et Ménez.
Lancé, Pastore ne compte pas en rester là et espère bien démontrer qu’il n’est pas là par hasard. Ses statistiques parlent pour lui. L’international argentin a déjà inscrit six buts en championnat et délivré quatre passes décisives dont deux en Ligue 1 lui permettant de se classer à l’heure d’aujourd’hui quatrième meilleur buteur du championnat.
Alors qu’il est arrivé très tard au PSG, il n’a pas connu de réelle préparation d’avant saison. Et malgré tout, le milieu offensif parisien, hormis ses statistiques déjà impressionnantes, fait vibrer le Parc des Princes par ses gestes techniques.
Pastore discret mais efficace
Jugé discret, l’Argentin se montre donc plus qu’efficace notamment dans les rencontres au sommet du championnat. Le 24 septembre tout d‘abord, en inscrivant deux buts à la Mosson, Pastore permet à son club de s’emparer de la première place du classement, et face à Lyon il est aussi l’un des acteurs de la victoire du PSG (2-0) en inscrivant le premier but parisien.
Et pourtant au lendemain de la 12ème journée de Ligue 1 et alors qu’il a encore inscrit un magnifique but face à Caen samedi (4-2), les sceptiques remontrent le bout de leur nez en affirmant que le Parisien choisirait ses matchs, qu’il serait intermittent, qu’il ne serait bon que dans les gros matchs, qu’il se ferait donc discret.
Doté d’un talent technique au dessus de la moyenne, Pastore se montre assez discret et ne se montre que par intermittence à chaque rencontre. Alors oui on peut lui reprocher de ne pas être régulier et présent durant 90 minutes mais au final que demande-t-on à Pastore. De faire la différence ? Il l’a fait que se soit en délivrant des passes décisives ou en allant marquer.
D’autres lui reprochent de choisir ses matchs notamment à Ajaccio où l’Argentin a été aux abonnés absents. Il serait d’abord logique de rappeler que le meneur de jeu parisien fait face à quelques soucis personnels notamment cette convocation par le procureur de Palerme dans l’affaire qui oppose son agent à son ancien club. De plus, l’Argentin n’a pas pu réaliser de réelle préparation sans compter ses convocations en sélection argentine à l‘autre bout du monde où il s'y rend pour cirer le banc.
Javier Pastore se montre discret mais reste efficace et fait donc son boulot. A nous de faire le notre en le laissant souffler. Talentueux il l’est, seul le temps lui manque pour démontrer, si ce n’est déjà fait, qu’il peut marquer l’histoire du club francilien.