Nasser Al-Khelaifi : «on est ravis»

Depuis le début de l'été, les Parisiens ont découvert le visage du nouveau maître du club : celui de Nasser Al-Khelaifi, le nouveau Président Directeur Général du club de la capitale, le représentant du nouvel actionnaire du PSG (à 70 %), le Qatar Sports Investments (QSI).

À  l'heure de la traditionnelle crise de novembre, que tant de personnes envisagent, le nouveau PDG dresse un bilan du PSG sous l'ère Qatari. Il évoque tous les sujets bouillants et tous les thèmes : résultats sportifs, économie, le Parc des Princes, le travail de Kombouaré, les futurs investissements. Et d'une manière générale, "Nous sommes satisfaits des résultats. On a atteint la première étape de notre projet. Tout se passe comme prévu. On est là sur le long terme, il est trop tôt pour nous juger" confie t-il.

Résultats sportifs :

Aujourd'hui, le PSG est leader du championnat et totalise 29 points. Le club de la capitale est sur les bases d'un nouveau record (86 pts, détenu par le Stade de Reims -1959/1960-, FC Nantes -1965/1966). Nasser Al-Khelaifi nous dresse un premier bilan sportif a l'heure où, les critiques vont bon train. " L'objectif principal c'est toujours de gagner le championnat. Au moins de se qualifier en Ligue des champions. Et aussi de bien figurer en Coupe de France et en Europa League. L'an passé, le PSG a atteint les 8e de finale de la C3 et c'est sûr qu'on veut faire mieux. Mais on ne met pas de pression pour atteindre la finale. Par contre, je suis persuadé que les joueurs veulent gagner cette compétition et cela doit être leur objectif. Il existe deux types de pressions: positive et négative. On n'en met aucune. La pression positive doit venir des joueurs eux-mêmes, des entraîneurs, de Leonardo, des supporters ou des médias". Il rappelle au passage que l'objectif est bien d'être champion de France dès cette saison, pas dans deux ou trois ans. "Oui, vu notre classement actuel, ce serait un échec… Aujourd’hui, bien sûr, on veut être champion. Le chemin est encore long, nous n’en sommes qu’à la première marche. C’est trop tôt pour parler de titre et l’objectif reste une qualification en Ligue des champions" rapporte t-il. Economiquement, une qualification pour la Ligue des champions est l'objectif minimal et indispensable. D'autre part, une qualification en LDC amène un pouvoir d'attractivité bien plus important.

Kombouaré et le travail effectué :

Depuis son arrivée en tant que coach au PSG en 2009, le kanak n'a fait qu'améliorer le classement de l'équipe en championnat : 13 ème lors de l'exercice 2009/2010 et quatrième lors de la saison précédente, tout proche d'une qualification en ligue des champions. Déjà, l'année dernière, malgré un manque de profondeur évident du banc, le PSG proposait l'un des plus beaux jeu de la ligue 1 et dominait la majeure partie des autres équipes. Cette saison, avec les moyens dont il dispose, le résultat est encore plus probant. Ceci dit, Nasser estime que ça fait partie des multiples fonctions de Leonardo que d'évaluer le coach. Neanmoins, il est satisfait du travail effectué : "Il fait du bon boulot, c’est ce que Leonardo nous fait comme rapport. Pour le moment, on est en tête du championnat, tout va bien".

Beckham et le mercato hivernal :

"Aujourd’hui,David Beckham est sous contrat avec Los Angeles Galaxy, il dispute les playoffs du championnat américain. Il respecte ce contrat. Rien ne se passe en ce moment. Il y a des discussions, mais rien n’est conclu. On n’a rien à cacher, si on arrive à un accord, on le dira. Aujourd’hui, il n’y en a pas". Il rajoute ensuite " Regardez ce qu’il réalise aujourd’hui avec les Los Angeles Galaxy. On ne veut pas simplement que le monde parle de Beckham au PSG, on attend plus que ça, il doit être un ambassadeur. Il n’a pas d’équivalent dans le monde et c’est pour cela que tout le monde l’aime.Ce ne sera pas à moi de décider s’il doit jouer, mais à l’entraîneur et à Leonardo. En tout cas, son âge (NDLR : 36 ans) ne me pose pas de problème". Peut être que la star anglaise est une opportunité. Pour savoir, il faudra attendre le courant de la semaine prochaine même " si il n'y a pas de date butoir pour cela" précise t-il. Enfin il se dit satisfait du rendement de l'équipe et des performances et ne pense pas avoir besoin de recruter lors du prochain mercato : "Aujourd’hui, nous ne l’envisageons pas, nous sommes satisfaits des performances de l’équipe". Cependant, et comme il l'avait précisé dès son arrivé : " Nous sommes toujours à la recherche du nouveau Messi. L'investissement va se faire sur des jeunes talents, mais à cet âge-là, on ne peut jamais affirmer qu'ils deviendront des joueurs de ce calibre. Actuellement, il y a Pastore ou d'autres joueurs qui améliorent le collectif, qui ne jouent pas pour eux. Pastore est un nouveau Messi, mais il peut y en avoir d'autres. Il peut atteindre ce niveau. Tout comme d'autres joueurs dans cette équipe peuvent atteindre le meilleur niveau."

Économie : 

Au-delà des aspects purement sportifs, il est incontestable que ce PSG version qatari a donné un dynamisme nouveau aux finances du club. Les ventes de maillots ont ainsi explosé de 180% depuis l'an passé. Dans la foulée des ventes de maillots, les ventes de produits dérivés ont également grimpé de 60%. Quant aux recettes guichets, elles se portent bien aussi: 41.000 spectateurs de moyenne, soit 50% de plus que l'an passé. Le Parc est rempli à 91% de sa capacité, "soit le meilleur taux de remplissage de la L1", souligne Nasser al-Khelaïfi. Le PSG se fait une place sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, les "fans" de la page du club augmentent de 16% par mois et culminent désormais à plus de 750.000. Sur Twitter, les 1000 "followers" d'août sont montés à 26.000.  Le président parisien nous donne son ressentiment : "Mais on est ravis de ce que l'on a accompli en général jusque-là, avec le public, l'atmosphère dans le stade, le merchandising, les ventes de maillots. On est fier de tout ça."

Le Parc des Princes :

Avec le rachat du club, des rumeurs de déménagement au Stade de France, à plus ou moins long terme, avaient circulé. Il n'en est pas question, assure Nasser al-Khelaïfi. "Le Parc des Princes reste la maison du PSG", a-t-il martelé. Si le club se déplace au Stade de France, ce sera uniquement lors des travaux d'aménagement en vue de l'Euro 2016. "Si on peut l'agrandir, on le fera peut-être", reprend-il. "Mais avec plus de 40.000 places, il n'est pas trop petit et je crois qu'il existe une atmosphère très particulière dans ce stade". L'une des forces majeurs du PSG est le Parc des Princes, Nasser Al-Khelaifi l'a bien compris : " le Parc des Princes est la maison du PSG. C’est très clair. Mais la rénovation du Parc doit correspondre à nos besoins et à nos ambitions. La plupart des grands stades européens font entre 40000 et 50000 places. Le Parc est une part de l’histoire du club, c’est notre identité. C’est très important de rester ici. "

Enfin, il rajoute personnellement : "Honnêtement, il n’y a pas un club que j’aime plus que le PSG aujourd’hui. Le PSG est dans mon cœur. Qui travaille pour le PSG tombe amoureux de ce club. "