Les dirigeants de grands clubs de Ligue 1 ont donné leur avis sur la rumeur de licenciement d'Antoine Kombouaré. Parmis eux, Aulas et son pote Lacombe, comme par hasard.
Comme vous le savez, la rumeur veut qu'Antoine Kombouaré ne devrait plus faire long feu au Paris Saint-Germain, et ce sur la volonté d'un Nasser Al-Khelaifi pointilleux. L'occasion rêvée, d'une part pour les gars honnêtes d'apporter leur soutien à leur pote, et, d'autre part, pour les habituels bons clients et autres friands de déclarations punchlines de faire leur come-back dans les colonnes des médias sportifs.
Dans cette deuxième catégorie, seulement deux se sont manifestés pour le moment : Le président Lyonnais Jean-Michel Aulas et son fidèle destrier Bernard Lacombe. Si le premier, fin connaisseur de l'art de parler aux médias, a su rester sobre et ne pas trop se la ramener : « Antoine est dans une situation délicate. Que va faire Ancelotti de plus ? Le PSG va se qualifier pour la Ligue des champions, et après ? Nous, on fait les bilans à la trêve ou en fin de saison, pas après chaque match. », le second n'a pas hésité une seconde pour lâcher tout haut ce qu'il pensait : « Tant mieux pour nous si cela met le bazar, mais je trouve le procédé un peu choquant et déplacé ». Tu me permettras d'en douter, Bernard.
Du côté des gens sympathiques à présent, on peut compter le soutien chaleureux de l'entraîneur Lillois, Rudi Garcia, qui avait lui aussi connu cette situation avec Lille : Limogé le 2 juin 2009, Garcia était revenu aussi sec le 18 sur demande de Michel Seydoux pour finalement rafler le doublé l'année suivante : « Ce n’est pas plaisant de donner le meilleur de soi-même et d’entendre des rumeurs de changement, déclare le meilleur entraîneur de France en titre sur RMC. Ce n’est pas bien pour la stabilité du groupe. Laissez-le travailler tranquille. Sur ce coup-là, je suis solidaire. ».
Son président a lui aussi pris la parole pour supporter son collègue : « Je mise plutôt sur la fidélité et ça ne changera pas. Savoir ce qui est le plus judicieux à faire pour Paris ne regarde que ses dirigeants. ». De même, l'entraîneur de Dijon Bernard Gnecchi n'a pas hésité à faire entendre sa voix, bonnes manières oblige : « Tout cela est dommage et dommageable pour tout le monde et surtout pour Antoine Kombouaré. Il faut respecter son travail. Cela n’amène à rien, si ce n’est à faire du buzz. »
En définitive, il n'y en a qu'un qui a l'air de trouver tout ce bordel médiatique parfaitement normal, c'est Rolland Courbis. Pour lui, ce genre de situation n'est absolument pas surprenante, surtout lorsqu'en face, le drapeau est marron et blanc : « Cette situation est connue et prévue depuis juin. Si le PSG n’a pas changé d’entraîneur à ce moment-là, c’est pour une raison de timing, car Leonardo est arrivé tard. A Antoine de se servir de cette situation pour inscrire sur son CV un titre de champion qui lui sera utile pour sa carrière. L’avenir nous dira si la venue d’Ancelotti donnera de meilleurs résultats, mais quand les Qatariens ont une idée en tête, ils ne l’ont pas ailleurs… »