Comme dit précédemment, et tournant dans la presse depuis le début de la semaine déjà, le prince héritier du Qatar n'apprécie guère les choix opérés par Kombouaré. Il se dit également très mécontent des résultats en cours dont le dernier en date, l'humiliation subie au Vélodrome.
Nasser Al-Khelaifi, président du conseil de surveillance, a quitté l'enceinte marseillaise très contrarié. Et pour cause, le PSG s'inclinait sur le lourd score de 3 à 0. Il semblerait que l'accumulation des contre-performances et le manque de fond de jeu proposé par le kanak prédestinent ce dernier à un sort déjà tranché.
En tant que directeur sportif, Leonardo s'attelle à cette lourde tâche : trouver un successeur à celui que l'on surnomme casque d'or. Pas facile comme mission. Si les choix tactiques de Kombouaré sont contestables et discutables, l'attachement des supporters n'en reste pas moins prépondérant. A noter que, depuis dimanche dernier, la côte de popularité du technicien parisien est descendu en flèche, et le soutien inconditionnel de ses fans commence à s'estomper. Nombreuses sont les personnes à se demander s'il est toujours l'homme de la situation. Alors, est-il l'entraîneur adéquate pour ce projet si ambitieux ?
Sur le long terme, il est évident que la réponse se traduira par une négation tant les tenants et les aboutissants de ce projet requièrent une personne capable de le mener à bien. A court et moyen terme (trêve hivernal, et fin de saison respectivement), la réponse est toute relative. En effet, même si la tactique proposée par Kombouaré est en somme toute limitée et le fond de jeu inexistant, la prérogative du championnat est bel et bien là. Divorcer de son entraîneur en cours de saison présente des dangers et des difficultés, dont il faut absolument tenir compte. Après, tout est une question d'équilibre et de balance. Quel est le choix le plus rentable sportivement ? N'y a t-il pas plus de risques à conserver le kanak à cette fonction ?
Dans l'optique de reconquête de l'Europe, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Néanmoins, si le PSG se veut à la hauteur de ses ambitions, autant sur le terrain que dans son rayonnement, le club de la capitale devra tôt ou tard se séparer de son technicien, notion à toutefois relativiser dans ces circonstances. Le kanak a bien des difficultés à faire des individualités une équipe, un collectif. La saison est certes longue, mais il faudrait, à un moment donné, penser à proposer un fond de jeu. A l'heure actuelle, on ne peut même pas entrevoir les prémices d'un jeu collectif. Les qatariens commencent d'ores et déjà à s'impatienter et une donnée vient influencer cette prise de décision. En effet, le mercato hivernal sera ouvert très prochainement (03 janvier 2012) et nul doute que Leonardo reste à l’affût de ce qu'il a qualifié « d'opportunités ».
Le brésilien a déjà dressé sa « short list » en ce qui concerne les entraîneurs de renommée internationale. En tête d'affiche, on retrouve toujours Carlo Ancelotti, malgré un refus adressé en bonne et due forme. Le contact entre ses deux hommes est maintenu. Les discussions se poursuivent, et sont à l'heure actuelle même avancées. Un accord reste envisagé d’ici la trêve hivernale, même si l'on connaît la profonde volonté d'Ancelotti de coacher en Angleterre.
Hier, nous vous annoncions également une prise de contact entre Leonardo et Guus Hiddink, à l'initiative de l'auriverde. Cependant, et comme annoncé par RMC Sport à la mi-novembre dernier, et bien qu'ayant fraîchement démissionné de son poste de sélectionneur de l'équipe de Turquie, le néerlandais aurait déjà tranché pour l’Anzhi Makhachkala. Il aurait, par ailleurs, contacté Didier Drogba lui même pour lui faire part de son souhait de le faire venir en Russie. Cette nouvelle est à relativiser, d'autant plus que Hiddink n'a encore officiellement signé nulle part. Si cette annonce se révélerai être exacte, la piste hollandaise serait à oublier. S'il s'agit par contre d'une stratégie pour faire venir Eto'o en contre-partie, alors pourquoi pas. Mais, il s'agit seulement d'un doux rêve à ne pas prendre en compte.
Enfin, et ce serait un énorme coup, Marcelo Lippi, champion du monde en tant que sélectionneur avec l'Italie en 2006, est également dans les petits papiers du PSG. Les relations entre Leonardo et le coach italien sont excellentes. Cependant, dans le monde du football et des transferts, les bonnes relations ne suffisent pas, sinon cela ferait déjà belle lurette que Leonardo aurait présenté Kaka aux supporters parisiens.
Aux vues des récentes performances parisiennes, la tendance au changement d'entraîneur est un sujet plus que bouillant, et des noms ronflants viennent s'ajouter de jours en jours à la « short list » de Leonardo. Alors, qui sait ? Peut être que demain celui de Wenger apparaîtra de nouveau. Une aubaine…