
Comme à son habitude, Pierre Ménès décrypte les matchs qui ont lieu en championnat ou dans les compétitions européennes.
Et cela tombe bien, hier le club de la capitale jouait. Enfin le verbe « jouer » est un bien grand mot en ce moment pour le PSG. Une équipe sans envie, un coach aux choix plus qu’incompréhensibles, bref le PSG-là ne fait nullement rêver.
Alors que la saison dernière le PSG se qualifiait pour la suite de l’Europa League (il termine même premier de son groupe !) dans une poule plus que relevée, cette saison, les Parisiens ont en décidé autrement.
Cette saison, l’Europa League on l’a fou au placard comme on l’avait fait quelques semaines auparavant avec la Coupe de la Ligue et cette défaite face à Dijon.
Alors oui, le PSG n’est pas tout à fait éliminé, oui il reste des chances infimes mais ne nous voilons pas la face, les Rouge et Bleu ne veulent pas poursuivre l’aventure dans cette compétition qui est pourtant à notre portée.
L’envie ? Parlons en. Camara explique très bien la situation quand il affirme que même si le talent est là, si l’envie et l’état d’esprit ne riment pas avec talent, cela ne sert strictement à rien. Ces propos sont censés. Et le consultant pour Canal + est dans la même lignée que Camara : « Alors certes, Paris évoluait hier soir avec une équipe fortement remaniée où seuls Douchez, Bisevac et Sissoko n'étaient pas là l'an dernier. Certes, Paris a eu quelques occases et est tombée sur une équipe de Salzbourg pas vilaine du tout. Mais bon. Comme à Marseille dimanche, l'état d'esprit, l'envie n'étaient pas là. Et ça fait toute la différence. Du coup, après l'élimination précoce en Coupe de la Ligue, Paris est en passe de laisser filer un deuxième objectif de sa saison. »
Décidemment la fameuse crise de novembre aura bien pointé le bout de son nez. C’est d’ailleurs par cela que Ménès commençait son analyse : « Comment expliquer l'inexplicable ? Rien, absolument rien ne justifie, scientifiquement, que Paris traverse immuablement une crise de résultats au mois de novembre. Fin octobre, peu auraient parié que le phénomène se produirait cette année. Et pourtant… A l'heure du bilan, les chiffres parlent d'eux-mêmes : une victoire étriquée (Bratislava), un nul (Bordeaux) et quatre défaites (Dijon, Nancy, Marseille, Salzbourg) ! »
La défaite 2-0 condamne le PSG à s’imposer face à Bilbao, qui est déjà qualifié pour la suite de la compétition. Mais les joueurs de Kombouaré n’ont plus le destin entre leurs pieds car ils devront espérer que dans le même temps, son adversaire d’hier soir ne s’impose pas à Bratislava, éliminé : « Car le pire dans tout ça, c'est que ce deuxième but encaissé dans les arrêts de jeu fait perdre au PSG le bénéfice du goal-average particulier face aux Autrichiens, qui chipent sur le fil la deuxième place du classement. Autrement dit, Paris devra impérativement battre Bilbao lors du dernier match au Parc en espérant que Salzbourg ne gagne pas à Bratislava, les Slovaques étant déjà éliminés. Pas gagné… »
Conclusion ? Antoine Kombouaré est de plus en plus fragilisé au sein du PSG et devrait sans doute préparer ses bagages en vue d’un remplacement. Mais qui pour le remplacer ? La question est bien là : «Avec cette troisième défaite consécutive, le crédit d'Antoine Kombouaré vient de fondre comme neige au soleil. A tel point qu'on peut s'attendre à tout avant le capital PSG-Auxerre de dimanche au Parc. Intérim de Makelele ? A moins que les dirigeants demandent à Leonardo de prendre en main le "bouzin"… » conclut Ménès.