Les deux anciens présidents se sont exprimés sur la récente éviction d’Antoine Kombouaré qu’ils regrettent, bien que celle-ci fût prévisible. Tous les deux saluent les qualités de l’entraineur et surtout de l’homme.
Charles Villeneuve s’est livré à une analyse très honnête de la situation et des pratiques brutales dans ce foot business : « C’était inscrit depuis le début. Mais on aurait mieux compris qu’ils le fassent au départ. C’est une méthode brutale mais pas sans précédent: Blayau a fait de même avec Fournier. On ne va pas faire semblant de découvrir aujourd’hui la brutalité de ces méthodes alors qu’elles existent de la même façon dans le monde de l’entreprise, de la politique, de la finance ou dans le monde médiatique […] Leonardo était engagé dans une course de vitesse: les Qatariens veulent faire du PSG dans les trois ans l’un des dix plus grands clubs au monde avec des joueurs de classe internationale. Or, c’est plus facile de les faire venir avec Ancelotti qu’avec Kombouaré. C’est un constat froid mais c’est la réalité. Kombouaré, lui, a été d’une dignité totale depuis six mois. Il se savait condamné depuis longtemps et il s’est conduit comme un homme. »
Robin Leproux, attristé, a tenu à saluer l’homme, qu’il porte en haute estime, et à qui il souhaite de trouver une belle place qu’il mérite, dans le football français : «Je suis triste. Je pense à Antoine. Il voulait emmener le club au titre de champion de France. Nous qui aimons tous le club, il faut le saluer et le féliciter chaleureusement. Il laisse le club à la première place après avoir fini 4e la saison passée. Il a montré qu’il était un homme d’engagement, avec de vraies valeurs. Il est irréprochable sur le plan de l’attitude alors que le football est souvent décrié. On a besoin d’Antoine Kombouaré dans le football. Je souhaiterais qu’il retrouve une place dans le football français parce qu’il est rare.»