Ce mercredi, via un communiqué sur son site officiel, le PSG nous a fait part de la résiliation du contrat à l'amiable de Mateja Kezman.
D'un commun accord, la direction du PSG et le désormais ex-attaquant du PSG ont mit fin à toute collaboration ensemble. Le Serbe peut donc désormais, s'engager où bon lui semble. Libre (dans tous les sens du terme), Mateja en a donc profité pour s'exprimer dans la presse. Au passage, il nous parle de ses désirs pour la suite de sa carrière. Il n'épargne aucun sujet, même tabou, comme celui du tristement célèbre jet de maillot. Enfin, il n'hésite pas à fustiger Paul Le Guen, avec qui ses relations furent détestables.
Ah Paul Le Guen… La base de tout. Qui nous dit qu'avec une relation "normale" entre le coach breton et Kezman, les performances du Serbe n'auraient pas été meilleures ? Difficile d'y répondre. La réalité, elle, fut toute autre… « Quelqu'un a tout gâché… Paul Le Guen. Avec lui, la donne était faussée depuis le début. Dès le premier jour, j'ai senti qu'il n'était pas heureux de m'avoir dans son groupe. Il ne m'aimait pas. »
« C'est Jimmy Briand que je voulais, pas toi », lui aurait-il même dit, peu après sa signature au PSG. Le divorce entre les deux hommes devenait inéluctable.
Amer quand il parle de son ancien coach, Kezman, par contre, ne fait pas d'amalgame lorsqu'il parle du PSG : « Je n'ai aucun mal à dire sur le PSG. Mais il y a une chose que je n'ai jamais comprise, c'est pourquoi le club ne me laissait même pas enchaîner cinq matchs d'affilée, alors qu'il avait payé cinq millions d'euros pour mon transfert et m'avait offert un gros contrat. »
Il revient également dans cet interview sur son fameux jet de maillot, en Coupe de la Ligue contre Bordeaux, à son remplacement, et ce, quelques instants après deux énormes occasions vendangées… « Paul Le Guen me provoquait et j'ai commencé à bouillir. Au point que j'en arrivai à jeter mon maillot. C'était un geste de colère contre le coach, et seulement lui. Mais j'ai choisi la mauvaise manière. C'était une erreur. Dans la seconde où j'ai jeté le maillot, je me suis dit : "Merde, je suis en train de faire une connerie… " Mais c'était trop tard. Mon sang était trop chaud, je ne contrôlais plus rien. J'ai filé au vestiaire. Je me suis retrouvé seul et j'ai pleuré ».
Quand on lui parle de son avenir, Kezman semble sûr de lui. Un avenir en Europe n'est pas dans ses attentes, privilégiant certainement la piste "fin de carrière dorée" : « J'ai plein d'options et je ne sais pas encore où je vais signer mais je sais que je ne continuerai pas ma carrière en Europe. Mes préférences sont le Moyen-Orient et les Etats-Unis. »
En l'espace d'un mois, deux bannis auront donc rendu service à la tirelire parisienne, en résiliant à l'amiable leur contrat. Après Jérôme Rothen, place donc à Mateja Kezman. Bon avouons le, Mateja ne postulera pas dans la liste des 50 meilleurs joueurs que le PSG ait connu. Il n'empêche… hormis son geste maladroit contre Bordeaux, Mateja sera resté jusqu'au bout professionnel. Il aura joué le jeu, que ce soit avec la CFA, ou lorsque AK fît appel à lui. Son jeu fut parfois brouillon, à des années lumières du Kezman connu au PSV, mais à Paris, il aura toujours démontré une volonté évidente et un désir de bien faire. Et il serait injuste de lui retirer ces valeurs là. Aujourd'hui, Batman ne portera plus jamais le maillot du PSG. Il ne restera pas forcément dans les coeurs de tous, mais au moins, souhaitons lui bonne chance pour la suite de sa carrière.