Le Paris Saint-Germain a sans doute marqué les esprits en remportant un classico de très bonne facture 2 buts à 1 ce dimanche soir au Parc des Princes. Le sort de cette rencontre s'est joué dans une première période de haute intensité ponctuée par 3 buts en 22 minutes de jeu. Six ans que les supporters parisiens attendaient une victoire des rouge et bleu au Parc (depuis le 7 novembre 2004 et la victoire sur le même score 2-1) devant les Marseillais !
Et si c'était l'année du PSG ? Ce match au sommet de la 12ème journée de Ligue 1 a été l'occasion pour notre duo d'attaquant de retrouver enfin le chemin des filets. Il permet également au club de la capitale de monter sur le podium au détriment du club phocéen. Cette belle victoire va en tout cas servir de référence et renforcer les ambitions des Parisiens cette saison.
Ce Classico est parti sur les chapeaux de roues, sans round d'observation, avec un bon pressing des rouge et bleu et une maîtrise du milieu de terrain. Rapidement Paris se crée la première occasion du match par Giuly qui sollicite Mandanda sur un tir des 20m (3e). Les Marseillais sont en difficulté et vont vite plier devant l'animation offensive des Parisiens. Sur une action rondement menée, Nenê adresse un tir du coin de la surface que Mandanda ne peut capter et Mevlut Erding, à l'affut devant le but, contre le ballon que le gardien phocéen tentait de dégager du pied et qui entre au fond des filets (1-0, 9e).
Les joueurs de la capitale font le jeu et Jallet déborde dans son couloir droit et adresse un centre au second poteau pour Nenê qui rate complètement sa reprise de volée (16e). Puis c'est au tour de Giuly de déborder côté droit pour un centre repris de volée (encore) par Nenê mais qui s'envole au-dessus du but de Mandanda (17e). A peine de temps de souffler que sur un long ballon de Jallet, Diawara remet dans l'axe pour Guillaume Hoarau qui s'appuie sur Nenê et le Brésilien réalise une superbe louche dans la course du Réunionnais qui reprend du pointu du gauche, le ballon passant entre les jambes de Mandanda (2-0, 19e). Quelle entame de match des Parisiens !
En à peine 20 minutes les 2 attaquants parisiens ont fait taire les critiques pesant sur leurs épaules et on retrouvé le réalisme qui leur faisait défaut depuis de si longues semaines. Cependant Marseille, balloté depuis le début du match, va se ressaisir et Lucho Gonzalez écarte sur la droite pour Gignac, qui rentre dans la surface et adresse un tir qu'Edel ne peut que repousser sur l'Argentin qui a suivi et réduit le score (2-1, 22e). Ce but va remettre les Phocéens en selle et rééquilibrer les débats.
Clément Chantôme, titularisé au côté de Claude Makélélé, est très actif au milieu de terrain. Il s'infiltre dans la surface et s'écroule après un crochet mais sans faute apparente de la défense marseillaise. Il prend un carton jaune pour simulation par l'arbitre M.Lannoy. Puis le jeune parisien lance bien Erding dans la profondeur mais l'attaquant turc, un peu excentré, écrase son tir qui n'inquiète pas Mandanda (40e). Dans les arrêts de jeu, Edel sauve son camp de l'égalisation en écartant du genou un tir du gauche de Gignac (45+1). Deux buts à un à la mi-temps, les 40.000 supporters sont ravis.
La seconde période reprend sur un faux rythme. Nenê fait souffrir l'arrière garde marseillaise qui commet beaucoup de fautes sur le Brésilien. Cependant les Parisiens jouent plus bas qu'en 1ère mi-temps et laissent l'initiative du jeu à l'OM. Rémy va profiter d'un hors-jeu de position de Gignac pour se mettre en position de tir, mais le tir de l'international passe au-dessus de la lucarne d'Edel (52e). Paris procède en contres avec notamment Giuly et Erding qui font quelques misères à la défense phocéenne. Le lutin lance Chantôme sur la droite qui centre en retrait pour le Turc, mais ce dernier ouvre trop son pied et rate de peu le cadre (63e).
Les acteurs semblent accuser un peu la fatigue et Kombouaré procède à un double changement, faisant rentrer Bodmer et Luyindula à la place de Giuly et Erding (69e). Le Kanak semble vouloir densifier son milieu de terrain pour préserver le score. Les Marseillais ont le monopole du ballon mais ne se montrent pas très dangereux. A noter une vilaine faute de Diawara qui piétine Nenê et qui ne récolte qu'un carton jaune (77e).
Les Parisiens souffrent en cette fin de partie mais tiennent bon. Edel capte difficilement un ballon devant Lucho après un coup-franc de Taiwo (84e). Le portier parisien sauve ensuite les siens de l'égalisation dans les arrêts de jeu, grâce à une parade magistrale devant A.Ayew (90e+2). Les joueurs de la capitale tiennent leur succès mérité et réussissent enfin à prendre le dessus sur des Marseillais, qui étaient pourtant en pleine confiance, dans un Classico de haut niveau qui a tenu toutes ses promesses.
Le PSG grimpe à la 3ème place du classement et montre, 3 jours après un match de haut niveau européen, une force collective et un beau jeu en mouvement qui permettent tous les espoirs cette saison. En s'offrant le champion de France les joueurs de la capitale rendent heureux leurs supporters et s'affirment comme de sérieux prétendants dans la course au titre. Une bien belle soirée et de belles promesses…