Au lendemain de cette fabuleuse victoire parisienne que tout un club et ses supporters attendaient, pour le plaisir, revenons un instant sur les faits marquant de cette soirée qui, une fois n'est pas coutume, ont intégralement souri à notre club favori. Paris avait tout à gagner hier soir. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette mission fut plus que réussie. Mais, au delà de ce beau succès, c'est une avalanche de points positifs favorables qu'il est important de souligner. Pour le plaisir…
UNE ATTAQUE RETROUVEE ? :
Quoi de mieux pour deux attaquants en crise de confiance et en proie au doute, que de retrouver le chemin des filets, qui plus est lors d'un classico de haut de tableau ? Un match où la victoire est indispensable pour continuer à rêver d'une saison prometteuse… Avouez qu'il est difficile de rêver mieux. Un but chacun. Deux buts qui offrent la victoire à l'équipe et surtout, qui font un bien fou aux deux compères de l'attaque du PSG. Mevlut Erding, d'abord… Premier buteur de cette rencontre, après seulement neuf minutes de jeu. Son troisième de la saison. Certes, ce n'est pas le but le plus difficile qu'il ait eu à marquer de sa carrière, mais que celui ci a fait du bien à tout un stade, à toute une équipe. Et surtout à l'attaquant turc. Il a mené la voie du succès. Car tout le monde le sait, Mevlut était en sérieuse difficulté depuis plusieurs semaines. Une véritable crise de confiance. Mais cette fois ci, il a eu le mérite d'être là, au bon moment, lorsque Mandanda a eu la bonne idée de repousser le ballon dans les pieds de l'attaquant parisien. Quelques secondes plus tard, c'est tout un stade qui hurle son bonheur, devant Erding arborant fièrement son tee shirt : Paris est magique : « Matthieu Bodmer m'avait dit : "tu verras, y'aura un ballon qui va tomber dans tes pieds, tu marqueras comme ça". Et ça s'est passé ça », a dévoilé le Turc. Intuition médiumnique de Bodmer ? Et premier but d'Erding.
Quelle entame de match !!! Dix minutes plus tard, le Parc explose. Contre attaque rudement menée par Néné qui, d'une balle piquée magnifique, offre un caviar à Guillaume Hoarau, lui aussi en manque de confiance. Reprise du gauche instantanée et le tableau d'affichage indique 2-0 pour Paris. Deux buts made in attaque du PSG, par ces deux joueurs qui n'ont pas été épargnés par les critiques ces dernières semaines. Enfin, les buts reviennent ! Hier soir, leur meilleure réponse a été sur la pelouse. Rien de tel pour se requinquer, que de marquer deux buts face à l'ennemi juré. Deux buts qui offrent la victoire. Ca faisait longtemps qu'on attendait ce moment là. La machine à marquer du PSG est elle lancée ? Il est encore un peu tôt pour répondre favorablement à cette question. En tout cas, ça y ressemble. Et hier au Parc, on en a eu un aperçu. Un bel aperçu. On en redemande, pourvu que ça dure…
UN NENE QUI N'A PAS FINI DE NOUS REGALER :
Il y a un an, quasiment jour pour jour, Néné défendait les couleurs de Monaco. Après une période où ses buts s'enchaînaient comme des perles, le Brésilien connu une période plus délicate. Depuis son arrivée dans la capitale, le gaucher n'a pas arrêté de nous surprendre, et a connu une adaptation on ne peut plus rapide. Pas un match où il n'est passé à côté de son sujet. Des passes, des buts, des gestes dignes des années Ronaldinho. Hier soir, contre un gros du championnat, Néné n'a pas faibli. Au contraire, comme contre Dortmund auparavant, il nous a régalé. Mieux ! Il a été décisif. Impliqué dans les deux buts parisiens. D'abord sur une frappe perturbant Mandanda, puis surtout, sur cet amour de passe à destination du géant Hoarau. Une balle piquée, digne de précision, qui a elle seule a surpris toute la défense olympienne. Qu'on se le dise, Néné est en forme. On peut dormir sur nos deux oreilles. Malgré les enchaînements de matchs, il ne faiblit pas et reste l'atout danger numéro 1. Et avec un Néné en pleine forme comme il l'est en ce moment, Paris a de quoi voir l'avenir sereinement.
LES INDESIRABLES DEVENUS INDISPENSABLES… :
A l'aube de ce championnat 2010-2011, plusieurs postes laissaient craindre des carences tout au long de la saison. Des joueurs, auparavant cadres, s'étaient même fait diriger vers la porte de sortie définitive. Et pas des moindres… Les Chantôme, Giuly, et dans une moindre mesure Armand, se savaient non désirés, cantonnés aux seconds rôles, au cirage de banc, voir à un avenir sous d'autres cieux. Pour différentes raisons, ils ont finalement rempilé pour une saison supplémentaire. Aujourd'hui, on s'en réjouit. Ludovic Giuly pour commencer. Notre lutin préféré coûte cher. Et Stéphane Sessegnon, lui, avait l'assurance d'être titulaire le long de cette saison. Mais une blessure plus tard du Béninois et des performances catastrophiques ont fait revoir les plans d'AK. Giuly lui a saisi sa chance. Et depuis, il (se) nous régale. Au point d'en être devenu un titulaire plus qu'indiscutable.
Sylvain Armand, quant à lui, se voyait, au mieux, remplaçant sur son côté gauche. Sa saison dernière fut très décevante. Et Paris lorgnait sur Siaka Tiéné. Mais le défenseur central tant espéré par AK n'arriva jamais. Alors, avec les moyens du bord, le coach parisien n'eût d'autre choix que de titulariser Armand en défense centrale, poste qu'il a déjà connu à Nantes. Depuis, Paris va mieux en défense. Le joueur le plus capé du PSG s'est habitué à son nouveau rôle et rend des copies très propres à chaque match. Hier, elle fut quasiment parfaite… Enfin, Clément Chantôme, pur produit maison, n'était plus le bienvenu au Camp des Loges, AK préférant Matthieu Bodmer. Mais Auxerre et les autres ne se sont jamais montrés convaincants pour enrôler le jeune Parisien. Chantôme est resté. Et à l'image de Giuly, il a saisi sa chance, pour devenir un parfait complément de Makélélé, poussant même Jérémy Clément (pourtant très bon) sur le banc de touche. Trois joueurs que rien ne disposait à faire les beaux jours actuels de Paris. Et pourtant… Ils ont su inverser la tendance. Et il se murmurait même que Laurent Blanc, des tribunes, a particulièrement apprécié la performance de l'un d'eux…
UN PUBLIC RETROUVÉ :
A l'heure où le boycott est de mise, et où chacun est libre de ses opinions, le Parc a connu hier, classico oblige, sa meilleure affluence de la saison. Le tout, dans une ambiance plutôt conviviale. Boulogne a parfaitement cohabité avec les membres d'Auteuil, repositionnés en majorité en tribunes J et K pour l'occasion. Aucun incident n'a été déploré. Les CRS ont passé une soirée des plus calmes. Et ça, c'est également une belle victoire…
Plus que jamais hier, tous les voyants ont été au vert. Paris a eu un mental d'acier et a su préserver son objectif : battre Marseille. Des années que les supporters parisiens attendaient ça. La saison sera longue, certes, mais plus que jamais, elle est encourageante et passionnante. Une saison partie sous les meilleurs auspices avec pour point d'orgue hier, cette belle victoire face à notre meilleur ennemi. Et si le meilleur était à venir ?…