L'entraîneur parisien Antoine Kombouaré est revenu le départ de Stéphane Sessègnon à Sunderland (pas encore officialisé) en conférance de presse.
C'est quasiment fait, Stéphane Sessègnon va rejoindre Sunderland, une nouvelle qui ne ravi guère le coach parisien : « Il a décidé de mener un bras de fer. C'était un jeu dangereux, il l'a gagné. Ce qui est important, c'est qu'il est parti, c'est le constat. Je dis bravo au club (si ce dernier finalise bien un transfert à 8 millions d'euros, ndlr), mais je reste campé sur mes principes. »
Le Kanak compare le boycott de Sessègnon à celui de l'Équipe de France en Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde 2010 : « Ce qu'il a fait, c'est très grave au niveau du comportement. Vous ne l'avez pas assez souligné. Vous avez été forts pour taper sur l'équipe de France à un moment. Là, le type est payé, salarié, et il fait un bras d'honneur. En gros, il dit «je vous emmerde». Je ne suis pas actionnaire, je n'ai pas d'argent mais rien que pour l'exemple, il ne fallait pas céder. Je ne décide pas tout seul au club. Il y a un président, et un actionnaire au-dessus de moi. »
L'ancien entraîneur de Valenciennes voulait garder Stéphane Sessègnon dans l'effectif, malheureusement (pour lui) l'actionnaire en a décidé autrement : « C'est revenu à des gens qui décident. Financièrement, pas sportivement, ça, c'est mon domaine. J'ai toujours été contre le départ et je le suis toujours. Mais je ne suis pas le seul décideur. Je ne suis qu'entraîneur. Sportivement, je donne mon avis et après il y a le financier, l'actionnaire qui entre en ligne de compte. »
L'ancien joueur parisien regrette que l'actionnaire n'ait pas été assez fort pour refuser l'offre de 7 millions d'euros : « Il y a la réalité économique. Si ce sont les chiffres annoncés, c'est fantastique pour un mercato d'hiver et un joueur qui ne joue pas. Mais le club doit montrer qu'il est costaud et là ça n'a pas été le cas pour des raisons financières. Si le club fait une bonne opération financière, il sauve la face simplement. Sur le plan des principes, de l'éthique, quand on ne vient pas à l'entraînement, il ne faut pas céder. C'est interdit. »
L'ancien Strasbourgeois avoue tout de même que ce n'est pas une grosse perte dans l'équipe : « Oui. Ce n'est pas mon ami. Ça fait trois semaines qu'il n'est plus là ! Je n'allais pas lui mettre des coups de pied au cul pour qu'il joue… Demain, je regretterai un départ de Giuly ou Hoarau. Il faut appeler un chat un chat. C'est un joueur qui ne jouait pas beaucoup. Dans la tête et physiquement aussi, il n'y était plus. »