D'abord des nouvelles des joueurs : "ils sont à l'hôtel à Marseille. Ils vont bien autant faire se peut mais avec une grippe, on parlera de la santé ensuite de certains supporters, qui m'inquiète beaucoup plus", souffle Leproux. "La santé des joueurs, certains sont touchés par le virus, d'autres vont peut-être le déclarer. Pour le moment ils sont à l'hôtel et ils reprendront l'avion en début de soirée, ils seront à Paris dans la soirée", glisse le président. Mais lesquels sont-ils ? "Les joueurs touchés, on vous l'a dit, Ludovic Giuly, Mamadou Sakho et Jérémy qui ont eu des tests positifs au H1N1 donc sont touchés par la grippe H1N1. On a maintenant un autre joueur, dont je ne veux pas donner le nom, et un membre du staff".
Robin Leproux ne regrette pas le report du match : "Ah non je ne peux pas le regretter, on est partis à Marseille, on nous a demandé de partir à Marseille lorsqu'on a déclaré le résultat de nos 2 joueurs, de Ludovic et de Mamadou, donc on est partis pour jouer ce Clasico et comme je le disais sur les ondes pour le gagner", mais il regrette la manière dont l'affaire a été menée par la Ligue : "Maintenant hier encore, j'émettais certaines réserves en disant qu'on attendait les résultats complémentaires et notamment celui de Jérémy et on attendait aussi de savoir ce matin, au réveil, dans quel état seraient les joueurs. Donc ce que j'ai regretté et je m'en suis ouvert au Président de la Ligue, hier à 13h lorsqu'il y a eu le communiqué de la Ligue, qui confirmait le match mais de manière très assurée, je lui ai dit attention il y a des éléments qui nous manquent, il y a la nuit, il y aura les tests cliniques de certains docteurs pour essayer d'évaluer la santé des joueurs, qui auraient manifesté les symptômes dans la nuit, donc on devrait être un peu plus prudents et ne pas dire aux supporters parisiens de manière catégorique, « descendez à Marseille le match aura lieu »".
C'est le cas de Jérémy Clément qui a déterminé la Ligue, sur les conseils des experts médicaux, a reporter la rencontre. "Jérémy était guéri, à la limite c'est celui qui n'aurait contaminé personne", glisse le président, "mais la question, quand on a 2 joueurs qui ont été positifs aux tests, c'est de savoir si l'ensemble du groupe est touché, et là, comme on ne pouvait, déjà normalement on n'aurait pas pu faire des tests complémentaires, puisque, vous pourrez le vérifier, le weekend normalement on ne peut pas faire les tests et avoir les résultats qui mettent 24h. Mais on a fait le forcing et on s'est dit il y a quelqu'un qui ne s'est pas senti bien dans la semaine, c'était le mardi quelque chose comme ça, c'est Jérémy et Jérémy il allait bien après, d'ailleurs il a repris l'entraînement samedi et il allait jouer".
Mais par prudence et par professionalisme, le club s'est décidé à vérifier que Jérémy Clément n'était pas porteur du virus. "On s'est dit qu'on allait faire le test à Jérémy", ajoute Leproux "parce que c'est le principe de cluster (notion d'ensemble) des professeurs, ce qu'il avaient d'ailleurs déterminé, à partir de 3 ça veut dire que l'ensemble du groupe est touché. Et c'est la question, est-ce que l'ensemble du groupe, joueurs et encadrement du PSG, est touché par le H1N1 ? Donc on a demandé un test pour Jérémy, pour savoir si à l'époque c'était bien ça qu'il avait. Boum, ça tombe, c'est ça. A partir de ce moment là on sait que la quasi totalité du groupe sportif et de l'encadrement est touché par ce virus".
Le report très tardif de la rencontre a fait que des centaines de supporters parisiens sont arrivés dans la cité phocéenne et se sont trouvés confrontés à des supporters marseillais. Il n'en fallait pas plus pour que des incidents surviennent. "Bon là on aborde ce qui évidemment nous soucie le plus, et ce que je voulais éviter et ce qu'on a essayé d'anticiper", dit avec inquiétude Robin Leproux, "mais malheureusement évidemment, avec quelques centaines voir milliers de supporters de Paris à Marseille, il y a des échauffourées. On a sur place le Directeur de la Sécurité, qui travaille avec la police de Marseille, son homologue de l'OM et on est en relation avec le Préfet, le vice-président du PSG, Philippe Boindrieux est sur place. Ce qu'on essaie de faire c'est de permettre au maximum de supporters de repartir le plus vite possible vers Paris".
Le président du PSG parle du cas des supporters venus en car : "On a une difficulté
avec ceux qui sont venus en car, parce que les conducteurs doivent
avoir un temps de repos avant de repartir. Alors ça pose un vrai
problème, on essaie pour la plupart d'entre eux d'affréter des wagons
supplémentaires dans les trains et pouvoir les faire repartir en train,
voilà ce qu'on fait". Il donne également des nouvelles concernant les supporters blessés dans les incidents au centre ville : "Au moment où on se parle, j'ai pu le vérifier il y a 1 ou 2 minutes, pas de blessés graves, il y a pas mal de blessés légers, à l'arme blanche aussi, donc il y a des gens qui se sont fait agresser, il y a eu des bagarres entre supporters, mais pour le moment on ne peut pas, et heureusement, déplorer de blessés graves".
CarlosB