Princes. Le LOSC n?y a plus gagné depuis 1996, et l?ère Claude Puel n?a
pas amélioré la courbe des performances nordistes dans la capitale : un
nul pour quatre défaites. « Depuis quelques saisons, on y accomplit
souvent de bonnes productions, on a le sentiment d?avoir la maîtrise,
on prend l?ascendant, on se crée des situations favorables et, sur le
peu d?occasions qu?il a, Paris arrive à remonter et à gagner. C?est un
gros challenge car, depuis plusieurs années, on n?arrive pas à le
relever.
Lors du dernier exercice, le LOSC a doublé la
contre-performance, avec une défaite en Championnat (1-2) puis une
autre en quart de finale de la Coupe de France sur le même score, à
chaque fois après avoir mené.
« Le pire avait été le match de Coupe, se souvient Mathieu Bodmer. On
avait dominé puis Pauleta avait inscrit un superbe but. C?est toujours
pareil. Maintenant, on sait comment ça se passe au Parc, notamment avec
le public. Si Paris a du mal, si nous arrivons à les mettre en
difficulté, ça peut aller vite et gronder. ì nous de les faire douter
et, pourquoi pas, d?ouvrir la marque. »
Pour Lille, réussir un coup à Paris serait donc une manière de prendre
date, de marquer encore les esprits une semaine après la démonstration
contre Lens (4-0). Les éclosions de Keita et d?Odemwingie, couplées à
l?arrivée de Bastos, ont nettement enrichi la palette offensive du
LOSC, sans nuire à l?équilibre général. Les Nordistes concèdent
toujours aussi peu d?occasions. Mais ils savent s?en créer plus
facilement. ì l?heure où les autres sont en phase de recherche, Lille
semble déjà avoir trouvé. C?est en tout cas l?impression laissée au
cours de ses trois premiers matches officiels (trois victoires, neuf
buts marqués, un seul encaissé). « Lille est déjà prêt, a survolé le
match de Rennes (2-1), en a mis quatre à Lens, énumère Guy Lacombe.
C?est une équipe redoutable. Pour rivaliser avec Lille, il faudra être
à la hauteur sur le plan du combat et des duels. Lille, en général,
remporte 75 % de ses duels, c?est sa très grande force. Il faudra jouer
un cran au-dessus de tout ce qu?on a fait jusqu?à présent. J?espère
qu?on arrivera un jour à montrer cette force mentale. »
L?entraîneur parisien est admiratif. C?est de bonne guerre avant un
match qui revêt déjà un gros enjeu pour le PSG. Toujours privé de
Traoré, Diané et Rodriguez, il pointerait à huit points de son
adversaire du jour en cas de défaite. Un gouffre qui ne plongerait pas
forcément Paris dans la crise mais qui confirmerait en bonne partie ce
que beaucoup pressentent : ce Lille-là a la carrure d?un cador.LeParisien