Vu de l'intérieur, le PSG correspond-il à l'idée que vous vous en faisiez ?
Je ne suis pas surpris car je connaissais l'environnement dans lequel
j'allais arriver. Mais le fonctionnement est totalement différent de
celui de Nantes.
Avez-vous déjà tiré des enseignements de votre début de championnat ?
Un bilan ne se fait pas après deux matchs. Je suis déçu par la manière
dont on a perdu contre Lorient (2-3). Mais je ne suis pas du genre à
m'arrêter là-dessus. Des équipes vont peut-être gagner quatre fois
d'affilée et, dans dix matchs, on sera peut-être devant elles. Il faut
prendre du recul.
On vous a senti fébrile à Valenciennes. Avez-vous la pression ?
Une erreur ne prouve pas qu'un gardien est fébrile. Pour les gens, un
gardien à 100 %, c'est celui qui réalise le match parfait en étant
décisif. Je ne suis pas d'accord. J'ai beau être prêt physiquement, si
je n'ai que des ballons de m…, on va dire que je ne suis pas prêt.
Inversement, je peux être très fatigué mais, si j'ai les ballons pour
briller, on dira que Landreau est prêt. Nous, les gardiens, on est à
part.
Mais est-ce que vous vous êtes trouvé bon ?
La difficulté pour moi a été de changer de club après avoir disputé le
Mondial, car on doit être rapidement compétitif en un minimum de temps.
Psychologiquement, la saison va être difficile et il y aura
obligatoirement des cycles. Mais je ne cherche pas d'excuses. Si, en
fin de saison, j'ai fait gagner plus de points à mon équipe que je ne
lui en ai fait perdre, j'aurai rempli ma mission.
La venue de Lille constitue-t-elle déjà un tournant ?
Chaque match est un tournant, une pierre supplémentaire qui permet
d'avancer. On a évidemment envie de réussir quelque chose et de faire
plaisir au public. Mais Lille est en forme. En termes d'équipe, c'est
même la référence en France.
Quelles conséquences pourrait avoir un mauvais résultat ?
Elles seront à l'image du club : amplifiées. Mais qu'on gagne ou qu'on
perde, je sais que rien ne sera facile. Cette semaine, Guy Lacombe a
poussé un coup de gueule. Comprenez-vous son attitude ? Je n'ai pas à
la commenter. Mais à chaque fois qu'un joueur fera les choses en
pensant à l'équipe, on pourra voyager tranquilles. L'essentiel est de
rester soi-même.
Pour réussir à Paris, quelle est la recette ?
Je le répète, l'équipe doit rester l'élément moteur. Au quotidien, il
faut passer par des étapes. Cela peut se traduire par des discussions
et du partage. Les joueurs, on les a. Maintenant, il faut créer une
osmose.
Cela ressemble à un discours de leader…
Etre leader, ce n'est pas spécialement une question de brassard de
capitaine. Moi, je cherche ce qui peut faire avancer le groupe. J'ai
toujours été concerné par le collectif, c'est dans ma nature. Alors
oui, je suis plus leader que suiveur. Mais vu que je ne suis là que
depuis un mois, je découvre et j'observe.
LeParisien