Paris séduit-il encore ? Lépisode Gouffran mérite de poser la question. Un club empêtré dans le bas du classement depuis deux ans, un contexte médiatique plus lourd quailleurs, des exemples de carrières ruinées par le passé, cest vrai, il y a de quoi réfléchir. Et préférer un cocon plus familial, moins exposé à la pression en tout genre. Parce quil oscille entre bas et¦ bas, le PSG doit faire face à cette image de club en crise où il ne fait pas bon poser les pieds. Même largent ne se substitue plus au challenge sportif.
Aulas prêt à aider Paris
Tout le monde, pourtant, ne se réjouit pas dun Paris au fond du trou. Risée pour certains, Paris a ses supporters. Et pas forcément ceux que lon croit. Il en va ainsi de Jean-Michel Aulas, volontiers prêt à refourguer son attaquant Fred au club de la capitale. Voir les petits faire la loi en Ligue 1 ne plait pas forcément au président du G14, auquel appartient toujours, pour le moment, le PSG. Lomnipotent boss de lOlympique Lyonnais na jamais caché quil préférait voir les grandes villes et les forts budgets comme Marseille ou Paris se balader dans le haut du tableau. Pourquoi ? Parce que la répartition des droits TV ne serait évidemment pas la même avec un PSG en Ligue 2. «Dans lintérêt du football français, on doit avoir un grand club à Paris. On a besoin que Paris se développe. Or pour cela, il faut un certain nombre de grands joueurs. Dautres grands joueurs brésiliens ont réussi à Paris. En tant que vice-président de la LFP, pour la valorisation des droits télé, je préfèrerais donc que Fred reste en France. Cest la raison pour laquelle on est prêts à faire des efforts pour quil aille à Paris», explique ainsi Jean-Michel Aulas. Des efforts mais pas à nimporte quel prix. Pas question de prêter ni de brader un joueur acheté 16 millions deuros. Et le joueur dans tout ça ? Difficile de connaître son avis.
Victoire impérative au Parc
Dans lattente, Paris préfère penser à autre chose. Dans ses bonnes résolutions pour 2008, Alain Cayzac vise des victoires à domicile. «Il est hors de question que cette soi-disant malédiction dure une semaine de plus», semportait le président en début de semaine. Les succès à Saint-Etienne (0-1) avant la trêve puis à Epinal (0-2) en Coupe de France nont pas altéré la colère des supporters. Sifflets et banderoles retournées ont accompagné les joueurs. Voilà un autre dossier bien plus brûlant. La réconciliation du PSG avec ses fans ne passe plus par des noms mais par de simples postulats arithmétiques : décrocher les trois points au Parc. «Le problème c'est que les équipes qui viennent jouer à Paris n'ont pas peur et arrivent en pleine confiance, il faut inverser cette tendance», explique Cayzac. Ce nest pas tout à fait le cas de Lens, le prochain visiteur, en pleine crise. Pour ce match, Paul le Guen devrait compter sur un groupe inchangé, pour lequel il continue dafficher une confiance débordante, malgré ses résultats négatifs. Il nest pas interdit dailleurs que personne ne vienne le renforcer durant le mercato. «On peut compter sur l'effectif que l'on a. On a des joueurs de qualité, c'est une question de confiance», acquiesce un Alain Cayzac qui na «aucune arrivée certaine à annoncer». Penser au terrain dabord avant de penser à séduire.
SPort24