SES MOTS sont pesés et réfléchis. Mickaël Landreau prend garde de ne pas commettre d'impair de communication surtout depuis qu'il a rejoint le PSG. Mais au fil de la conversation, on devine ses attentes et ses craintes.
Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année ? Mickaël Landreau.
Ce n'est pas parce que je change d'année que je change d'objectifs. Avec mon club, j'ai envie de gagner au Parc. Il nous faut réaliser une série pour prendre nos distances avec la zone de relégation.
Il y a aussi l'équipe de France et l'Euro 2008.
Quel bilan dressez-vous de 2007 ?
C'était une année difficile. J'ai vécu plein de choses. J'ai acquis plus d'expérience. Je me suis qualifié avec les Bleus pour l'Euro. On aurait trois victoires au Parc et ce serait différent.
« Des rendez-vous au couteau »
La situation vous alarme-t-elle ?
Le classement du club fait forcément peur. Il y a une telle pression, quand on voit ce qui est arrivé à Jérôme Rothen en fin d'année. Le PSG, c'est l'explosion des garanties. Tout ce qui peut être une garantie dans un autre club n'existe pas ici. Il n'y a aucune protection. On est tous victimes de cela.
Les joueurs ne font pas preuve de mauvaise volonté, mais ce n'est pas simple. Le PSG, c'est un autre monde.
A quoi attribuez-vous votre petite baisse de régime de fin d'année ?
A un moment donné, tu peux être moins bien sans le savoir. Quand je repense à tout ce que j'ai fait depuis un an, à chaque entraînement, à chaque match… Sur 30, 60 ou 100 parties jouées, tu peux commettre une ou deux erreurs.
Mais je ne me suis pas senti moins bien.
Vous semblez toujours très calme. Est-ce votre vraie nature ou jouez-vous un rôle ?
Je ne joue pas de rôle. Je suis là pour vivre ce que j'ai à vivre. Je ne suis pas là pour calculer ou contrecarrer quelque chose. Ce ne sont pas mes valeurs, encore moins aujourd'hui.
Dimanche vous recevez Lens. C'est le premier match de L 1 d'un mois de janvier capital…
Janvier est important. Surtout à domicile où on n'est pas assez sereins et où l'on affronte un adversaire qui est dans notre zone. Notre avenir va se jouer avec des rencontres contre Lens et Metz chez nous et des déplacements à Lorient et Lille.
Ce seront des rendez-vous au couteau dans un climat particulier (NDLR : le divorce avec les supporters).
Le début d'année 2008 n'est-il pas propice pour lancer un appel aux supporters afin que les querelles cessent ?
Ce n'est pas à moi de faire cela. Il y a des joueurs plus emblématiques que moi au club. Et le président rencontre régulièrement les supporters.