Voici tout juste un an, Paul Le Guen était appelé au chevet du PSG. Douze mois plus tard, son bilan sportif déçoit. Soucieux de s'inscrire sur la durée, il mesure au quotidien l'ampleur du chantier.
LUNDI 15 janvier 2007, dans les sous-sols du Parc des Princes. Aux côtés d'Alain Cayzac, Paul Le Guen est officiellement présenté comme le successeur de Guy Lacombe au poste d'entraîneur du PSG. « J'espère pouvoir bâtir », soufflait alors le technicien breton, sans imaginer que le chantier prendrait une telle ampleur.
Le premier anniversaire de l'ère Le Guen, aujourd'hui, est l'occasion de revenir sur son action à Paris. « Je savais qu'il y aurait des moments difficiles, mais je reste très content d'être là, glissait-il dimanche soir. On va y arriver. »
Une victoire qui change tout
Le succès face à Lens, dimanche, permet au PSG de se hisser à la 11e place de L 1 (25 points), son meilleur rang depuis l'arrivée de Le Guen. Une défaite l'aurait replongé à la 18e place.
Ce succès permet ainsi au club de la capitale de mieux figurer aujourd'hui qu'au moment du changement d'entraîneur (17e avec 19 points). Depuis un an, le PSG n'a jamais côtoyé la première moitié de tableau et s'est trouvé relégable à six reprises. A la décharge du technicien en place, un classement de L 1 établi à partir des seuls matchs retour la saison dernière, ceux qui l'ont concerné en 2006-2007, aurait placé son équipe en 7e position.
Un an de disette au Parc
La principale caractéristique du PSG version Paul Le Guen est de mieux réussir à l'extérieur qu'à domicile. En 39 matchs de L 1 depuis un an, les Parisiens affichent une moyenne de 1,1 point au Parc des Princes (5 victoires, 7 nuls, 8 défaites), pour 1,68 point en déplacement (9 victoires, 5 nuls, 5 défaites). Enfin, Le Guen a aligné 32 joueurs différents. Seul Mickaël Landreau a disputé les 49 matchs, toutes compétitions confondues. Chez les joueurs de champ, Diané, Armand et Rothen ont participé à 45 matchs chacun.
Toujours pas d'identité dans le jeu
Il est trop tôt pour dire que le PSG nouveau est arrivé. Avant de marquer trois buts en neuf minutes face à des Lensois démissionnaires, les Parisiens ont montré un triste visage pendant une heure. Le Guen n'a pas imposé sa griffe. Ses compositions d'équipe oscillent entre le 4-4-2 et le 4-3-3, mais ses joueurs ne construisent que par à-coups, jamais sur un match entier. Trop souvent, ils donnent l'impression de se chercher sur le terrain. Leur jeu manque de fluidité et d'automatismes.
Le centre d'entraînement enfin en chantier
L'action de Le Guen est davantage palpable hors du terrain. Il est le premier entraîneur du PSG à miser sur la jeunesse, en faisant découvrir d'un coup la L 1 à six joueurs âgés de 16 ans à 21 ans. Un pari sur l'avenir, en phase avec la politique de rentabilité à moyen terme souhaitée par les actionnaires.
Rayon recrutement, Clément et Camara ont davantage convaincu que Luyindula, Digard ou Bourillon. A son crédit, l'entraîneur parisien est le premier à obtenir le lancement du chantier d'un nouveau centre d'entraînement. Les travaux, annoncés depuis près de dix ans, ont débuté à l'automne. La livraison est espérée pour cet été.