Depuis plus de 10 ans et son arrivée à Arsenal, Arsène Wenger a mis en
place et a bâti une équipe correspondant à ses principes ainsi qu'a sa
philosophie du football: un jeu basée sur la créativité, la fluidité
des passes (avec une certaines technicité) ainsi qu'une grande vitesse
(aussi bien d'exécution technique qu'athlétique). Cependant, la
politique des jeunes et leur incorporation ne s'est pas faite du jour
au lendemain… On se souvient tous des Adams, Dixon, Seaman, Parlour,
Bergkamp (j'en passe et des meilleurs) qui ont encadré des joueurs
comme Anelka, Vieira et Henry lors de leur arrivée du côté d'Highbury;
des joueurs mythiques, pour la plupart présent au club lors de
l'arrivée du manager alsacien. Cette politique a été menée dans le but
de réduire les dépenses liées aux transferts, afin d'économiser une
masse financière substantielle pour la construction de la nouvelle
enceinte qu'est l'Emirates Stadium. Presque personne ne se rappelle
aujourd'hui des arrivées en catimini de joueurs comme Gaël Clichy,
Philippe Senderos ou Francesc Fabregas… Et aujourd'hui, toute la
planète foot les adule!!! Comment, me direz vous, comparer une telle réussite avec le PSG, qui est au plus mal depuis quelques saisons¦.
Depuis plus de 10 ans maintenant, c'est la
valse des entraineurs et des présidents du côté du Parc des Princes…
En tout, ce ne sont pas moins que deux actionnaires (Canal+, puis le trio Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley), six présidentsneuf entraîneurs
(le duo Ricardo-Joël Bats, Alain Giresse, Arthur Jorge, Philippe
Bergeroo, Luis Fernandez, Vahid Halilodzic, Laurent Fournier, Guy
Lacombe, et enfin, Paul Le Guen) qui se sont succédés. Autant dire que
la stabilité n'a vraiment pas été le maître mot du côté de la porte de
Saint-Cloud….
Dailleurs, chacun à voulu faire à sa façon : la période « Strass et
Paillettes » puis la politique « Jeunesse et Banlieue » (recrutement
dAnelka, Dalmat, Luccin, etc) de la fin de l'ère Canal, etc… Autant
dire que chaque président et chaque manager a voulu faire sa petite
sauce de son côté… Certains ayant obtenu plus de succès que d'autres
(par deux fois, vice champion de France sous les duos Perpère-Bergeroo
et Graille-Halilodzic), mais ces quelques succès n'ont jamais été que
des arbres qui ont su cacher la foret… Ou retarder l'inéluctable qui
a été un manque chronique et flagrant d'idée directrice, de fil
conducteur pour pérenniser le club à long terme…
Nous ne pouvons donc pas en vouloir à Alain Cayzac et Paul Le Guen de
n'avoir pas eu de brillants résultats depuis leurs arrivées respectives
au club, mais un retour aux fondamentaux est parfois nécessaire avant
de chercher à bâtir quelque chose… Dailleurs, au sujet de bâtir, il
serait plus quurgent de doter le Paris Saint Germain de structure
dentrainement DIGNE dun club de football professionnel. Le centre dentrainement est tout bonnement obsolète !!!
La restructuration du Camp des Loges est plus que jamais dactualité…
Nous pouvons (espérer) néanmoins compter sur les actionnaires du club
pour investir dans la construction de ce nouveau centre technique. Lun
des désirs des actionnaires étant de générer de largent autour des
infrastructures estampillées PSG (le Parc des Princes et, en
loccurrence, ce nouveau centre dentrainement), je les verrais mal se
passer dun tel potentiel de retour sur investissement¦ (Michel Denisot, Charles Biétry, Laurent Perpère, Francis Graille, Pierre Blayau et Alain Cayzac) et
Avec toutes les difficultés rencontrées au cours des dix dernières
années, les actionnaires du club sont en phase totale avec la politique
à court, moyen et long terme pour le club voulue par Alain Cayzac et
mise en place par Paul Le Guen, chacun bénéficiant de la confiance
réciproque de lensemble des partenaires et dirigeants du club (ce qui
n'a pas toujours été le cas par le passé). Les recrutements de jeunes
talents et signatures de contrat pro des joueurs issus du centre de
formation (tel que les Clément, Digard, NGog, Hoarau, etc¦) permet
enfin dévoquer une véritable politique à moyen et long terme pour le
club.
Pour ce qui est de la politique à court terme, la correction des
erreurs dun passé encore récent est de mise. Réduire et effacer les
dettes du club afin de le rendre sain financièrement, mais aussi et
surtout redonner une âme, une image et une identité au club. Bien sur,
tous les supporters peuvent légitimement être déçus des résultats
sportifs actuels, mais la période ou les joueurs « mercenaires » ne
venaient au PSG que pour être à Paris pour être vu, prendre de largent
ou se servir du club comme tremplin à des ambitions personnelles semble
bel et bien révolue (le manquement à une parole donnée comme un certain
Yoan G., ou la volonté dobtenir un salaire mirobolant comme un certain
Frederico Chaves Guedes¦).
Nous pouvons donc espérer en des jours meilleurs, mais lécart entre
un club comme Arsenal et le PSG est encore abyssal. Néanmoins, les
dirigeants actuels font ce quils peuvent pour combler certains points
afin que le club revienne à un rang plus en rapport avec son standing.
Lorsque le nouveau centre dentrainement existera (le projet définitif
devrait bientôt voir le jour), que la nouvelle philosophie du club,
autant sportive quen terme dimage, sera parfaitement façonnée et
assimilée par lensemble des acteurs du football francais, nous pouvons
légitimement dire que Paris aura comblé un grand fossé, et rattrapé un
retard de plus de 10 ans à cause dun virage mal effectué à la fin des
années 90¦