Le PSG n'a toujours pas gagné à l'extérieur en 2008, mais il se contente aisément de son match nul acquis sur la pelouse de Lille (0-0). Il faut dire que, comme face à Lorient (0-1), la semaine passée, les joueurs de Paul Le Guen sont de nouveau passés à côté de leur première période. Incapables de forcer le boc défensif nordiste, ils ont attendu la demi-heure de jeu pour enfin inquiéter Grégory Malicki par Luyindula (33e). La première des deux frappes parisiennes dans cette rencontre… Une statistique indigente qui peut s'expliquer par la faible possession de balle de Jérôme Rothen et ses équipiers (41% contre 59% pour les Lillois), mais surtout par leur volonté affirmée de ne procéder que par contres loin de leur terre.
Si cette stratégie avait porté ses fruits à Auxerre (1-0) ou encore à Saint-Etienne (1-0), les Parisiens n'ont, cette fois, rien pu faire face à une formation entreprenante, qui a pris le match par le bon bout. Il n'a fallu aux protégés de Claude Puel que deux petites minutes, et un centre puissant d'Obraniak, pour faire souffler un premier vent de panique dans la défense parisienne. Celle-ci pouvait ensuite remercier Landreau (35e), impérial sur une frappe de Debuchy, et son montant gauche, qui se trouvait sur la trajectoire d'une reprise de volée de Cabaye (37e). Un manque de réalisme criant qui vient rappeler que les lacunes offensives des Dogues ne datent pas d'hier. Depuis le début de la saison, ils n'ont inscrit que 22 buts.
En deuxième période, les Dogues, comme les Parisiens, n'ont pas montré grand chose, si ce n'est de la nervosité, à l'image de Nicolas Fauvergue. Ils auraient cependant mérité un penalty pour une faute sur Mirallas (84e), mais l'international belge était finalement averti pour… simulation. L'une des rares erreurs de M. Ruffray dans cette rencontre. Si ce partage des points ne permet à aucune des deux équipes de prendre ses distances avec la zone des relégables, il leur offre tout de même quelques motifs de satisfaction. Côté nordiste, la série d'invincibilité se poursuit avec un sixième match consécutif sans défaite. Côté parisien, la défense tient bon : un seul but encaissé en sept rencontres toutes compétitions confondues.