VESTE EN VELOURS sur un simple pull à col roulé, la nouvelle recrue brésilienne du PSG a bien du mal à s'habituer à l'hiver parisien. « Il fait 30°C chez moi actuellement, la différence de température est trop cruelle », grimace-t-il. Posé dans un café au Trocadéro à Paris, un chocolat chaud entre les mains, Everton, 21 ans, tente de se reposer après une longue promenade touristique dans la capitale.
L'ex-attaquant des Corinthians (L 2 brésilienne) s'est émerveillé devant la tour Eiffel, les Champs-Elysées et… la boutique Louis Vuitton. « J'adore cette marque », confie-t-il. Le sourire facile, le regard charmeur et un petit air de ressemblance avec son idole, Cristiano Ronaldo, le Brésilien se raconte.
Les vingt-quatre heures qui ont changé sa vie : « Je n'ai su que le mercredi (30 janvier) que je venais à Paris. Ce fut une journée très speed, affirme-t-il. Une fois obtenue ma lettre de sortie, j'ai sauté dans le premier avion. Mon père s'était occupé de passer chez moi pour faire ma valise. Je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir à ma fiancée. Elle était très triste. » Sans un regard pour sa terre natale, le Brésilien n'a pas hésité une seconde. « Je suis plutôt une personne volontaire. Je sais ce que je veux, précise-t-il. C'est une chance inouïe de jouer au PSG. J'ai donc sauté sur l'occasion. Je ne m'attendais pas à porter les couleurs d'un grand club européen aussi tôt. En un jour, ma vie a basculé. »
Ses premiers jours à Paris : Temporairement installé à l'hôtel à Orgeval (Yvelines), le Brésilien est déjà à la recherche d'un appartement assez grand pour accueillir toute sa famille. Hier, il a signé ses premiers autographes à l'issue de l'entraînement. « Mes parents et mon petit frère de 18 ans vont me rejoindre dans une quinzaine de jours, indique-t-il. C'est très important qu'ils soient là pour me soutenir. Je pourrai travailler plus sereinement. » En attendant l'arrivée de ses proches, son agent et le traducteur mis à sa disposition par le PSG guident le jeune joueur. « Ceará m'aide beaucoup aussi », souligne-t-il. Le latéral droit du PSG lui a dressé un rapide portrait de la culture française. « Je sais que je ne dois pas quitter la table avant que tous les autres aient fini de manger ! Au Brésil, ce n'est pas comme ça, sourit-il. La nourriture aussi est différente. Là-bas, on mange beaucoup de riz avec des haricots. Ici, non. áa va me manquer. »
Sa passion du foot : « J'ai commencé le foot à 5 ans, se souvient-il. Déjà, je ne pensais qu'à ça. Le plus beau cadeau qu'on pouvait me faire c'était un ballon. Très tôt, j'ai su que je voulais devenir joueur professionnel. Il y a quelques années, ma mère m'avait trouvé un boulot dans un magasin de fringues. Mais il était hors de question que j'arrête le foot. » Ses principales qualités ? « Je suis très polyvalent, je peux jouer aussi bien à droite, à gauche ou au milieu. Je pense être assez mobile et rapide. Je me suis fait opérer de l'épaule gauche en octobre, mais je me sens bien aujourd'hui. Je serai en concurrence avec les autres attaquants. Je vais me donner à fond et beaucoup travailler pour m'imposer. »
Leparisien