Actu : C'est la faute au… jardinier

ON ESPÆRE que Patrice Lafarge, le jardinier du Parc, n'a pas croisé
le regard des joueurs parisiens à la fin du match. En effet, ces derniers sont furieux de l'état
de la pelouse. Paul Le Guen, toujours policé et, avec un brin d'humour, explique à sa manière
son courroux : « On n'a pas la meilleure pelouse de France… même si on n'a pas non plus la meilleure
équipe. » Pour sa part, Mickaël Landreau invite tout le monde à se rendre sur le terrain constater
par soi-même les dégâts. Pendant que le gardien parisien s'exprime, Philippe Bondrieux, le directeur
général du club, ausculte déjà la pelouse. Il dénote un peu au milieu de la vingtaine d'intérimaires
chargés de reboucher les trous.

La retenue de Le Guen et
Landreau est insuffisante pour dresser le réquisitoire du terrain parisien. Zoumana Camara se
charge alors de jouer les procureurs. Et son discours est fort. « Cette pelouse est tout simplement
catastrophique, assène le défenseur central. Quand le ballon est à terre, il faut être concentré
à 200 %. Car le temps qu'il aille d'un joueur à un autre, il a déjà rebondi vingt fois. C'est
injouable. Je ne veux surtout pas mettre le match nul sur l'état du terrain mais c'est un fait.
Il faut parler. » Invité à préciser sa pensée, Camara ne se fait pas prier pour enfoncer le
clou. « Nous sommes une équipe technique. Beaucoup de nos joueurs ont besoin de jouer en passes
rapides au ras du sol. Avec un tel terrain, nous sommes handicapés. C'est plus facile de défendre
que de créer du jeu. Je ne trouve pas normal qu'un club comme le PSG ait une telle pelouse.
C'est quand même notre principal outil de travail… »