A trois jours du déplacement à Marseille, Colony
Capital, actionnaire majoritaire du club parisien, se projette déjà sur
la saison prochaine. Avec l'intention de faire revenir Paris au premier
plan.
LE 11 JANVIER, Colony Capital devenait, avec près de 62 %,
l'actionnaire majoritaire du PSG en rachetant les parts d'un autre
fonds d'investissement, Butler Capital Partners (Morgan Stanley
complète l'actionnariat
avec 33,3 %). Qui est le successeur de Canal +, propriétaire du club
pendant quinze ans ? Que
veut-il à court et moyen terme ? Avec quels moyens ? Enquête sur la
maison mère du PSG.
Priorité au sportif.
Comme tous les fonds d'investissement, Colony Capital cherche à
rentabiliser chacun
de ses placements. Initialement intéressé par le PSG pour mener à bien
un projet immobilier
(Parc des Princes et camp des Loges), Sébastien Bazin, le patron en
Europe, entend lier la réussite de cette entreprise à un retour rapide
et durable sur le podium de la Ligue 1. Pour valoriser son bien et
atteindre une plus-value au moment de revendre, entre 2011 et 2014,
l'actionnaire majoritaire a compris qu'il fallait donner au club les
moyens financiers d'une grande ambition sportive. Les actionnaires
travaillent au recrutement d'au moins deux joueurs d'exception,
notamment pour remplacer Yepes et Pauleta, en fin de contrat en juin.
Une enveloppe de plusieurs dizaines de millions d'euros serait dégagée
pour permettre l'arrivée d'éléments du niveau d'un international
A français. Le PSG pourra-t-il rivaliser avec Lyon et Marseille, les
seuls en France à réussir
de telles opérations ces dernières saisons ? En attendant le retour de
stars au Parc, la mise
en chantier d'un nouveau centre d'entraînement de qualité, normalement
opérationnel l'été prochain, témoigne d'une volonté d'offrir au club
des conditions de travail enfin dignes du haut niveau.
rentabiliser chacun
de ses placements. Initialement intéressé par le PSG pour mener à bien
un projet immobilier
(Parc des Princes et camp des Loges), Sébastien Bazin, le patron en
Europe, entend lier la réussite de cette entreprise à un retour rapide
et durable sur le podium de la Ligue 1. Pour valoriser son bien et
atteindre une plus-value au moment de revendre, entre 2011 et 2014,
l'actionnaire majoritaire a compris qu'il fallait donner au club les
moyens financiers d'une grande ambition sportive. Les actionnaires
travaillent au recrutement d'au moins deux joueurs d'exception,
notamment pour remplacer Yepes et Pauleta, en fin de contrat en juin.
Une enveloppe de plusieurs dizaines de millions d'euros serait dégagée
pour permettre l'arrivée d'éléments du niveau d'un international
A français. Le PSG pourra-t-il rivaliser avec Lyon et Marseille, les
seuls en France à réussir
de telles opérations ces dernières saisons ? En attendant le retour de
stars au Parc, la mise
en chantier d'un nouveau centre d'entraînement de qualité, normalement
opérationnel l'été prochain, témoigne d'une volonté d'offrir au club
des conditions de travail enfin dignes du haut niveau.
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Un développement à l'international.
Fort d'un important potentiel de développement, le PSG version
Colony Capital veut s'orienter vers l'international. Plusieurs pistes
sont envisagées pour parfaire
cet essor à l'étranger. Premièrement : participer à des tournées en
Asie ou au Canada, à l'image de plusieurs grands clubs européens (Real
Madrid, Manchester United ou Lyon…), comme nous l'a déclaré Philippe
Boindrieux, le directeur général adjoint du club, le 12 février.
Deuxièmement : recruter un joueur asiatique, un Chinois ou un Japonais,
qui serait une star dans son pays et dont le profil technique
conviendrait à Paul Le Guen. Manchester United compte dans ses rangs
le Coréen Park. Il n'est pas le joueur le plus utilisé par Sir Alex
Ferguson mais sa présence
offre au club de substantielles retombées médiatiques et commerciales.
Enfin, Colony Capital cherche à ouvrir le capital du club à des
investisseurs, dans une fourchette de 10 à 30 %. Là encore, prospecter
à l'étranger séduirait l'actionnaire majoritaire du PSG.
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Cayzac-Le Guen,
duo reconduit.
duo reconduit.
Même si le club s'est déjà séparé d'un entraîneur en limogeant Guy
Lacombe il
y a treize mois, Sébastien Bazin n'est pas un adepte des révolutions
permanentes. Selon nos
informations, Alain Cayzac, le président, et Paul Le Guen,
l'entraîneur, vont être reconduits
dans leurs fonctions la saison prochaine. Et ce même si le club finit
encore à une indigne 15e place, loin des objectifs initiaux (dans les
cinq premiers). En fait, seule une descente rebattrait les cartes mais
la déflagration serait tellement énorme qu'elle ne toucherait pas
seulement le staff dirigeant ou technique. Alain Cayzac ? Son bilan est
jugé globalement positif. Le publicitaire a su établir des relations
privilégiées avec les supporters et avec l'actuelle équipe municipale
de Bertrand Delanoë, favorite à sa propre succession. Paul Le Guen ?
Son autorité naturelle lui permet de rester, loin devant la
concurrence, l'homme de la situation.