C'EST avec un large sourire que Didier Digard, 21 ans, a quitté le camp des Loges hier midi. Après cinq semaines d'absence en raison d'une blessure à la cuisse droite contractée le 13 janvier dernier face à Lens (3-0), le milieu de terrain parisien est apte pour retrouver la compétition samedi contre Monaco. Il en a fini avec le travail de rééducation en solitaire.
« C'est toujours très long, d'autant que cette blessure est tombée au pire moment, explique l'ex-Havrais. Je comptais sur le mois de janvier pour enchaîner les matchs. Le plus dur est d'être à l'écart du groupe, de ne pas vivre avec. Si les résultats sont bons, tu es soulagé, mais quand ce n'est pas le cas, tu te demandes ce que tu aurais pu apporter et tu as des scrupules. »
« Chaque semaine, on repart à zéro »
Maintenant qu'il est opérationnel, il n'a plus de raisons d'en avoir. Avant sa blessure, Paul Le Guen l'avait installé dans un poste de milieu défensif axial qu'il apprécie tout particulièrement, après l'avoir aligné milieu droit. Son association avec Clément dans l'axe de l'entrejeu parisien semblait prometteuse. Digard avait su apporter son impact physique dans cette zone aux nombreux duels. Aujourd'hui, il est en concurrence avec Chantôme pour le second poste de récupérateur aux côtés de Clément.
Samedi, c'est le premier cité qui devrait être titulaire face aux Monégasques. Reléguant Digard sur le banc, dans un rôle de doublure. « Je suis prêt à jouer et content de revenir, mais c'est au coach de décider, avoue ce dernier. Personne n'est sûr d'être titulaire d'un match sur l'autre. Chaque semaine, on repart à zéro. Même si j'ai manqué pas mal de rencontres (sept toutes compétitions confondues), je reviens pour aider le club alors que se profile une série de rendez-vous importants. » Sûr que le PSG, dans sa lutte pour le maintien, aura très rapidement besoin de son international espoirs.