RENNES-PARIS SG. Evincé en milieu de
saison dernière du PSG, Guy Lacombe retrouve ce samedi son ancien club,
qu'il a mené à la victoire en Coupe de France en 2006. Alors plus d'un
an après avoir quitté Paris, que garde l'entraîneur breton de son
passage difficile dans le club de la capitale ? En apparence, pas grand
chose. En apparence seulement…
Un
match contre le 17e de Ligue 1, ça fait rarement rêver. Mais même en
situation difficile, une rencontre face au Paris SG, cela
reste toujours un mini-événement. D'autant plus quand le coach
s'appelle Guy Lacombe, c'est-à-dire l'ancien entraîneur du club de la
capitale, évincé en milieu de saison dernière. Alors forcément à la
Piverdière en ce jeudi, il y a avait un peu plus de micros et de
caméras que d'habitude…
Arrivé en décembre dernier à Rennes, Guy Lacombe avait entraîné le
PSG durant un an entre janvier 2006 et janvier 2007. Il y gagne la
Coupe de France. Mais en championnat, les résultats ne suivent pas.
Comme à Rennes, la place de certains cadres sont remis en cause :
Rothen, Yepes, Dhorasso, Kalou… Place aux jeunes ! Il sera
finalement licencié avec un bilan de 8 victoires, 14 défaites et 16
nuls sur 38 matches de Ligue 1.
"Paris ? Je vais faire l'impasse là-dessus"
Quelques mois plus tard, le revoici donc face à son ancien club et à certains de ses anciens joueurs… "Je vais faire l'impasse là-dessus, sourit le coach breton. Je
ne veux pas de parler des souvenirs de Paris, je veux parler du match
de Rennes. Le plus important, c'est que Rennes gagne. Paris a
certaines difficultés inhérantes à beaucoup de choses. Je respecte mon
ancien club, ses supporters, et comme pour Sochaux , je ne vais pas
m'exprimer dessus." Bref, il coupe court. Il en convient même : "l'expérience de Paris m'a permis de grandir".
Si l'on regarde la situation à Rennes et qu'on la compare à celle
de Paris sous l'ère Lacombe, on y retrouve quelques similitudes. Tout
d'abord, plusieurs cadres ont également fait les frais de l'arrivée de
l'Aveyronnais. On pense à Didot et Cheyrou les anciens capitaines qui
ont le temps de chauffer le banc depuis quelques rencontres. Des jeunes
comme Lemoine, Dembélé et Echiejile ont percé. Après neuf rencontres
de championnat à la tête de l'équipe, son bilan comptable est poussif
avec deux victoires, trois défaites et quatre nuls. Pas de grande
amélioration donc entre le mois de décembre et maintenant.
Alors vit-on à Rennes ce que Paris a vécu sous l'ère Lacombe ? Sans
doute que non. Le club est mieux structuré, supporte une pression
médiatique moins forte, et au premier abord, l'ambiance à
l'entraînement entre les joueurs semble plutôt bonne. Bref, lui même le
dit, les conditions de travail sont "différentes ici".
Malgré la pression qui grandit au fil des rencontres, Guy Lacombe semble donc savoir où il va. "Je
m'attendais à ça. Je le redis mais il y a eu une communication qui n'a
pas correspondu aux circonstances quand je suis arrivé. Depuis Auxerre,
on sait que l'on va jouer le maintien. " Pour lui, "les choses ne sont jamais ce qu'elles semblent être." Sous-entendu, le mal n'est pas forcément visible au premier abord. Je prends donc les événements comme ils viennent. J'essaie de régler les problèmes les uns après les autres. Et le prochain, est celui de battre Paris…