PORTER les couleurs du PSG n'est pas neutre en ces temps incertains. Au camp des Loges, du centre de formation à la section amateurs, près d'un millier de personnes (encadrements, joueurs) suivent fébrilement les performances de l'équipe première en sachant qu'une descente en L 2 rejaillirait sur elles. Directeur du centre de formation et entraîneur de l'équipe réserve en CFA, Bertrand Reuzeau ne cache pas son inquiétude. Toutefois, pas question pour lui de verser dans la sinistrose. « Le discours que nous tenons aux joueurs et aux entraîneurs est de travailler et de supporter les pros, explique-t-il posément. Tous les salariés du club doivent les soutenir pour qu'ils sentent un climat de confiance de la masse. »
Présent chaque jour à Saint-Germain-en-Laye, Reuzeau assure ne pas être touché dans son travail par les résultats des hommes de Le Guen. « Après le week-end, c'est différent, note-t-il, parce que beaucoup de jeunes vont au Parc. » Porter le maillot du PSG devient une charge particulière : « Chez moi, on me parle comme si c'est moi qui jouais le maintien ! » relève un jeune du centre de formation. Du coup, les apprentis footballeurs ne sont pas forcément tendres avec leurs aînés. « Comment se fait-il qu'ils réagissent comme ça ? peste l'un d'eux. Il n'y a aucune révolte. C'est comme si on était à Gueugnon ! »
Dans les allées, l'inquiétude est palpable. « On vit mal la situation car on ne se voit pas descendre en L 2, explique Jean-Pierre, bénévole auprès des benjamins. On se demande quelles seraient les conséquences sur le budget et l'encadrement… » L'expérimenté Pierre Nogues, président de la section amateurs, n'envisage pas le pire. « Je suis peut-être naïf, mais je crois à un sursaut, lâche-t-il. Mais à une condition : battre Valenciennes, sinon… »