A lheure où le PSG a un besoin important dengranger des points, Paul
Le Guen fait preuve dune extrême frilosité dans ses choix tactiques.
Et Paris navance toujours pas¦
Où est laudace ?
«On a fait le meilleur match possible,
notamment dans la générosité. Malgré une rencontre de qualité, on a
fait preuve d'insuffisances offensives». Dans les travées du Parc
des Princes, Paul Le Guen oscillait samedi soir entre déception davoir
concédé un nouveau nul à domicile (1-1) qui ne fait réellement pas les
affaires du PSG dans la course au maintien et soulagement davoir vu
ses hommes ne pas baisser les bras. Comme ce fut le cas lors des deux
derniers déplacements à Bordeaux (3-0) et à Rennes (2-0). «Cela
engendre une frustration chez moi et les joueurs. Il y a de l'espoir,
car le groupe affiche encore de la ressource mentalement. Il peut
lutter dans l'adversité», ajoutait le coach parisien. Que les
supporters parisiens se rassurent, leurs joueurs affichent encore des
qualités mentales dont on ne soupçonnait plus lexistence. Cest déjà
ça. Le problème est que cela ne suffit pas pour éloigner le spectre de
la relégation. Encore faut-il se donner réellement les moyens de
stopper la spirale infernale dans laquelle le club de la capitale
semble englué. Encore faut-il faire preuve daudace et provoquer la
réussite qui fuit les Franciliens depuis trop longtemps. Des termes qui
semblent totalement étrangers à Paul Le Guen.
Toujours le même problème
Face à Valenciennes, le natif de
Pancran a une nouvelle fois opté pour un 4-4-2 totalement déséquilibré
avec un milieu de terrain composé de Clément Chantôme, Jérémy Clément,
Grégory Bourillon et Jérôme Rothen. Cherchez lerreur. Trois joueurs à
vocation ultra-défensive aux côtés dun international français dont on
attend forcément monts et merveilles. Comment espérer arracher des
victoires si précieuses pour le club avec des intentions si frileuses ?
Surtout lorsque le match a lieu à domicile, dans un Parc des Princes
prêt à bouillir. Comble de limprobable, PLG a choisi de positionner
Chantôme dans le couloir droit. Un joueur reconnu pour ses qualités de
dribbleur et de centreur hors-pair (sic). Depuis des mois, voire même
des années, ce poste reste le maillon faible du PSG. Beaucoup sy sont
essayés et tous sy sont cassés les dents : Pancrate, Dhorasoo, Kalou¦
Et le Guen na toujours pas trouvé le complément idéal de Rothen,
inamovible à gauche.
Un changement tactique ?
Un homme était censé assumer ce
rôle. Willamis Souza a été recruté cet hiver dans cette optique. Le
joueur lui-même annonçait la couleur à son arrivée à Paris : «A Sao
Paulo les latéraux aiment jouer vers lavant et jai lhabitude de
combiner avec le latéral. Cela correspond au profil de Cearà, donc nous
devrions bien nous entendre. Jai vu un match du PSG récemment.
Jévolue sur le côté droit un peu comme Rothen sur le côté gauche».
Mais à court de forme et pas encore totalement acclimaté à son nouvel
environnement, le Brésilien a rapidement disparu de la circulation. Au
profit de¦ Bernard Mendy, un latéral de formation ! Les résultats ont
beau être catastrophiques (7 matches sans victoire en Ligue 1), Le Guen
persiste et signe. Pourquoi ? Mystère. Au sein même du club, la
contestation commence à prendre de lampleur. Certains commencent à
simpatienter et réclament la montée de Ceara, bien plus technique et
précis que Mendy, au poste de milieu droit. Pourquoi ne pas relancer
Loris Arnaud, courtisé par le Real Madrid ou encore le FC Barcelone, et
si souvent utilisé depuis le début de saison ? Le jeune ailier a été
mis au placard sans que personne ne sache réellement la raison.
Pourquoi, tout simplement, Le Guen ne change-t-il pas de schéma
tactique avec un 4-3-3 à la sauce lyonnaise plus en adéquation avec les
forces et faiblesses du groupe parisien, Diané et Rothen épaulant un
Pauleta toujours aussi indispensable ? Lavenir du club dépendra des
prochaines décisions de Le Guen¦