LE DIX-SEPTIEME et le dix-huitième de la L 1 disputeront donc samedi soir au Stade de France une finale nationale qualificative pour une place en Coupe de l'UEFA la saison prochaine. Surtout, dès la semaine prochaine, les deux clubs reprendront leur lutte pour éviter une descente en L 2. Le contexte de ce face-à-face s'annonce donc forcément original.
1 C'est sans doute la question à laquelle il est le plus difficile de répondre. Les deux équipes restent chacune sur une défaite en championnat : à Lyon pour Paris (4-2), à Rennes pour Lens (3-1). « Si vous demandez aux Lensois, ils diront que c'est nous…, sourit Peguy Luyindula. Mais franchement, vu le classement des équipes, c'est dur de parler de favori… » Sylvain Armand est sur la même longueur d'onde : « Il n'y a pas un favori mais deux équipes en difficulté. » Privé de Mario Yepes. Paris présentera une défense recomposée qui pourrait être source d'inquiétude face aux rapides et techniques attaquants lensois. Ceará , le latéral droit brésilien, estime néanmoins qu'au départ « c'est du 50-50 ». Il voit dans le palmarès du club parisien un possible avantage. « Le PSG est historiquement un club qui a gagné beaucoup de titres, précise-t-il. Le poids du maillot peut nous aider. »
2 Le vainqueur aura-t-il un avantage psychologique dans la lutte pour le maintien ?A l'issue de la finale, il restera huit matchs de championnat à chaque équipe pour se sauver. « Un succès peut se révéler positif, relève Armand. Mais il ne faudra pas croire qu'on sera sorti d'affaire pour autant. » Il reste que les conséquences du résultat du match au Stade de France seront surtout importantes pour les Parisiens qui disputeront dès mercredi leur match en retard contre Strasbourg. « Et si on perd contre Lens, ce sera très difficile », juge Ceará. A l'inverse, Peguy Luyindula précise avec prudence : « Je ne pense pas que remporter la finale constitue une garantie pour la suite. »
3 Comment le PSG peut-il marquer ?Malgré ses deux buts à Lyon, Paris peine actuellement à marquer (5 buts seulement lors des huit derniers matchs de L 1). Le possible forfait de Pauleta ne présage rien de bon. « Ce n'est pas un problème d'attaquants mais de réussite, coupe Sylvain Armand. Regardez bien Lyon contre nous : cinq tirs, quatre buts ! Nous sommes dans une spirale négative qu'il faut casser. » « Peu importe le nombre d'attaquants, ce qui compte c'est la mobilité de chacun », relève Luyindula. Quant à Cear á , il apporte une solution : « Il faut que je monte davantage pour centrer et aussi que je frappe plus au but. »
4 Paris doit-il jouer ce match à fond ?Après avoir aligné une équipe bis en huitièmes de finale de Coupe de France contre Bastia (2-1) pour privilégier la récupération de ses cadres en vue du match de championnat à Lyon, Paul Le Guen n'a-t-il pas intérêt à renouveler l'opération afin d'aborder au mieux la venue de Strasbourg, mercredi prochain, pour ce qui constituera la vraie finale de cette fin de saison ? Il ne semble pas parti pour le faire. Mais il est certain que cette idée pourrait être prise en considération, notamment au moment de décider d'aligner ou non Pedro Pauleta, de retour de blessure.