ì force de tirer sur la corde, le Paris Saint-Germain,
va bien finir par la casser. Car il sagit bien de cela. Le rideau de
fumée des belles performances du club de la capitale dans les
différentes coupes nationales depuis quelques années, ne va pas suffire
à contenter les différents sponsors, qui savent très bien où se
trouvent leurs intérêts.
Si certains dans le camp parisien continuent de penser
que la saison sera sauvée, au cas où léquipe remporterait la Coupe de
la Ligue dont elle dispute la finale samedi contre Lens, et en se
sauvant de la relégation en Ligue 2, ce nest pas lavis des sponsors
qui visent principalement une belle exposition en Championnat,
compétition phare en France. « La saison du PSG est
tellement médiocre que, pour certains matches des clients déclinent nos
invitations à venir les voir au Parc dans notre loge » déclare Antoine Wolanski le directeur général délégué du groupe Sendin au quotidien Lðquipe.
Ce groupe spécialisé dans le bâtiment et les travaux
publics et donc le logo figure sur le short de léquipe parisienne, a
investi 350 000 ¬ dans le club cette année. Son apport devrait passer à
550 000 ¬ à compter de la saison prochaine.
Sauf que les mauvais résultats de léquipe lors de cet
exercice ont également une incidence sur la bonne marche de
lentreprise, puisque les retombées sont négatives. Investir dans une
équipe sensée jouer les premiers rangs en championnat et qui se
retrouve à se battre sans assurance pour le maintien, ne rapporte rien.
Pire, cela dessert puisque les clients manifestent leur frustration. Et
quand ladite entreprise veut faire part de ses inquiétudes à la société
à qui elle donne de largent, le président refuse de les recevoir.
Antoine Wolanski a révélé au quotidien sportif quAlain Cayzac avait
annulé deux rendez-vous quils avaient pris sans explication.
Dans une posture plus radicale le célèbre lunetier Alain Afflelou
qui fait également partie des mécénats, a tout simplement indiqué aux
responsables du PSG quil entendait se désengager en cas de descente en
L2.
Enfin, les gros partenaires que sont Nike et Fly Emirates
dont lenvergure colossale des groupes ne peut être mise à mal à cause
des résultats médiocres du PSG, comptent néanmoins à loccasion des
prochaines années, indexer leurs investissements sur le classement du
PSG en Ligue 1 et non en Coupe. 9e en 2005 et 2006, 15e en 2007, si ces
menaces avaient été portées à exécution depuis 3 ans, le budget du PSG
qui reste aujourdhui lun des trois plus gros de lélite aurait subi
une crise financière sans précédent.
Le club parisien aborde donc un tournant de son
histoire. La crise sportive va sans doute entraîner une récession
économique. Lespoir repose sur la capacité des dirigeants à tirer les
leçons des échecs de ces dernières années, ce qui jusque-là navait pas
été fait, étant donné la très médiocre saison parisienne…