Actu : Le paradoxe parisien

Entre les Coupes et le Championnat, le
Paris Saint-Germain semble avoir fait son choix. Samedi (21h00) au
Stade de France, le club de la capitale va disputer sa treizième finale
nationale. Avec sept Coupes de France (1982, 1983, 1993, 1995, 1998,
2004, 2006) et deux Coupes de la Ligue (1995 et 1998) à son actif, le
palmarès du PSG dans ces deux compétitions est enviable et envié par de
nombreuses équipes hexagonales. Mais en Championnat, la vie est moins
belle pour les Parisiens, qui ont « seulement » décroché deux titres
(1986 et 1994) en trente-quatre ans de présence en Ligue 1. Alors le
PSG est-il une équipe de Coupe ? « Il y a bien des enfants qui
naissent pour être plus forts en maths qu'en français, ou le contraire
! Eh bien, c'est un peu pareil en foot ! Le PSG est un enfant plus doué
pour les Coupes ». Cette réponse imagée est de Luis Fernandez,
entraîneur du club parisien de 1994 à 1996 et de 2000 à 2003. Pour
Jean-Michel Larqué, coach du PSG de 1977 à 1978, « il n'y a pas d'explication rationnelle à ça ». Mais les deux hommes poursuivent leur analyse et trouvent quelques explications plus concrètes à ce paradoxe parisien.
Quoi qu'il en soit, cette différence entre Coupes et Championnat traduit une certaine fragilité du club parisien : « Son manque de stabilité », selon Jean-Marc Pilorget, vainqueur de la Coupe de France avec le PSG en 1982. « Les résultats sur le long terme ne peuvent s'obtenir que s'il y a de la stabilité. Or, cela n'a pas toujours été le cas au PSG.»
Aujourd'hui,
cette stabilité est là. Mais les résultats en Championnat ne sont pas
au rendez-vous au PSG (dix-huitième et premier relégable). En revanche,
en Coupes, tout va bien : une qualification pour les quarts de finale
de la Coupe de France et une finale de la Coupe de la Ligue à disputer
samedi. Le paradoxe parisien…