Coupe de la Ligue, le club devenait ainsi le plus capé de cette
compétition, il remportait aussi sa 15 ème récompense nationale depuis
1970 (1 championnat de Division 2, 2 championnats de Division 1, 7
Coupes de France, 3 Coupes de la Ligue, 2 Trophées des Champions).
Pourtant,
la victoire du Paris Saint-Germain a été éclipsée par un autre
évènement médiatique. Samedi soir durant 5 minutes, la partie réservée
aux abonnés de la tribune Boulogne, placée au centre du virage du Stade
de France, attirait tous les regards. La cause ? Une banderole de 25
mètres, entrée dans le Stade sans que lon sache vraiment comment, avec
en message : « Pédophiles, Chômeurs, Consanguins : bienvenue chez les chtis¦ » (Cliquez ici pour visionner) Les journaux relayent linformation qui monte en mayonnaise à vitesse grand V. Le Parisien titre : « Révoltant »« Les banderoles de la haine »« Indignation générale contre la banderole insultante »« La banderole insultante unanimement dénoncée » ¦
Cest se quon a pu lire dans la presse française au lendemain de la
victoire parisienne. Lhistoire de la banderole a pris des proportions
telles que personne ne parle de la victoire. « Des points en moins », « amende », « match à huit clos »¦
Tout y est passé. Sauf le match en lui-même. Alors que le suspens a
duré jusque dans les dernières minutes de la rencontre, que cette
finale a été disputée jusquau bout, les médias ont préféré mettre en
avant lextra sportif. La faute à qui ? Lignorance des journalistes
français face au monde du football, le mutisme de la Ligue de Football
Professionnelle face aux agissements du monde des tribunes, et le
manque de sanctions devant des individus violents autant dans les mots
que dans les gestes.
Limpression qui reste est un matraquage contre le club parisien. LEquipe a dailleurs déploré que «
lévènement contribue au rejet récurrent par la société du PSG dans son
ensemble et à l'ignorance ou presque du succès obtenu par ses
footballeurs». Pour la ménagère de moins de 50 ans comme pour son
mari et ses enfants, supporter le Paris SG cest aujourdhui faire
partie de cette communauté haineuse quon ne trouverait que dans les
tribunes du Parc des Princes. Le néophyte découvre ces banderoles et le
journaliste ne parle que du PSG, pourtant, le monde des tribunes
connaît depuis des années maintenant ce genre de messages, du Lyon de
Monsieur Aulas au Marseille de Monsieur Diouf en passant par
Saint-Etienne, ou encore Sedan, Rouen, Lille ¦ le Paris Saint-Germain
nest définitivement pas un cas isolé, mais les instances du football
restent muettes depuis trop longtemps. Si cela était arrivé dans les
tribunes dun autre club, y aurait-il eu autant polémique ?
Car
nen déplaisent aux journalistes, aux plumes dévastatrices qui ciblent
leurs écrits sur le PSG, ces messages sont partout. La liste est
longue, en voici quelques extraits, dans leur version crue et originale
:
– A Lyon : « Stéphanois : ordures consanguines ! »(Cliquez ici pour visionner)
– Saint-Etienne Lyon, le club de J-M Aulas entrait en bourse : « Vous aimez la bourse ? Léchez les nous ! »(Cliquez ici pour visionner)
– A Lyon-Saint-Etienne : « Les Gones inventaient le cinéma, quand vos pères crevaient dans les mines ¦ »(Cliquez ici pour visionner)
– En réponse : « Pendant que vos pères inventaient le cinéma, les nôtres niquaient vos mères »
– A Lens : « Lété dernier jétais avec ta sur, je faisais lacteur ¦ »(Cliquez ici pour visionner)
– Lors de OM-Milan : « Les cul terreux te vomissent a la gueule » (en italien) (Cliquez ici pour visionner)
– A Valenciennes : « Le foot est né en Angleterre, la corruption à Marseille ¦ »(Cliquez ici pour visionner)
– A Nice : « Le Ribery fait peur aux enfants »(Cliquez ici pour visionner)
– OM-PSG : « Ici cest gris, ici ça pue, ici cest Paris »(Cliquez ici pour visionner)
– A Toulon : « A lom enculer nest pas une expression mais une réalité »(Cliquez ici pour visionner)
– Saint-Etienne : « La chasse est ouverte ¦ Tuez les ! »(Cliquez ici pour visionner)
– A Marseille : « Lhumilité est une vertu, Aulas un trou du cul »
– A Paris : « Perpère, mes couilles sur ton nez, ça te fera des Ray Ban »(Cliquez ici pour visionner)
– A Rouen : « Le Havre ville ordure »(Cliquez ici pour visionner)
– A Rouen : « Le Havre verrue de la Normandie, brûlons la ! »(Cliquez ici pour visionner)
– Marseille : « Ayons lesprit de casser, détruisons le PSG ! »(Cliquez ici pour visionner)
– Athènes PSG : « 14 février, le jour de lamour : Paris ce soir on tencule ! »(Cliquez ici pour visionner)
– PSG OM : « Quel été pourri, pas dincendie à Marseille ! »(Cliquez ici pour visionner)
–
A Bordeaux : « Lété vous polluez nos plages, lhiver nos montagnes, ce
soir notre stade : parisiens, le sud ouest vous vomit ! »(Cliquez ici pour visionner)
Certains
de ces messages ont plus de 15 ans. Voici maintenant 15 ans que le
football professionnel et les autorités ferment les yeux sur cette
pollution de stade, ces incitations à la haine multiples et variées
clairement revendiquées, en témoigne cette interview de lun des
auteurs de la banderole du Stade de France publiée sur RMC : « On
ma pris ma carte dabonné à la sortie du stade. Je suis convoqué ce
soir à 18h. Je sais très bien quon va me la rendre dans les 48 heures.
Vous rentrez ce que vous voulez dans tous les stades. On peut déployer
facilement une banderole. [¦] Je fais des déplacements depuis 18 ans,
et cela fait 18 ans que je me fais massacrer : jai été balafré
partout. Au lieu de faire la bagarre, on sexprime à coup de
banderoles. »
Alors comment expliquer ce mutisme ? La Ligue
comme les clubs connaissent le problème mais font face à de véritables
groupes, violents, à lintérieur même des associations officielles de
supporters. Il est donc très délicat de sy attaquer, dautant plus que
toute utilisation des forces publiques donnerait lieu a de véritables
chaos en tribunes comme en dehors du stade, car rappelons le : les
fautifs sont une centaine dans la grande majorité des stades de France,
voire du monde (le reste de lEurope du football et même lAmérique du
Sud, connue pour lextrême violence de ses supporters). Toute
intervention policière en dehors des stades ne ferait que créer un
danger supplémentaire pour les milliers de passionnés qui se rendent au
Parc des Princes, à Gerland ou au Vélodrome tous les quinze jours.
Ainsi
lutilisation de la vidéo surveillance reste aujourdhui le meilleur
moyen de retrouver et de condamner les auteurs de violences, de gestes
ouvertement racistes et ostentatoires, et de messages à caractère
haineux. Dans ce domaine, le PSG se place parmi les plus responsables
depuis laffaire du match PSG-Hapoel Tel-Aviv de novembre 2006 (la mort
de Julien Quemener suite au coup de feu dun policier en service), le
club de la capitale a multiplié le mesures de sécurité : labonnement
et lachat de places en virage sont certifiés après la prise dune
photo didentité au Parc des Princes, il est aujourdhui impossible de
prêter sa place à un ami pour un match sans justification par une
lettre au siège du club, les billets pour les abonnés ont disparus,
laissant place à des cartes a reconnaissance biométrique dont les
données (nom, prénom, adresse, photo didentité ¦) sont conservées par
le club pendant un an. Des portiques de sécurité empêchent toute
intrusion par la force à lintérieur de lenceinte du Parc.
On
remarquera par ailleurs que le match PSG-Lens sest déroulé au Stade de
France, avec comme organisateur la Ligue de Football Professionnelle.
Le PSG ne peut donc être tenu directement responsable de ces actes. Au
Parc des Princes le message serait sans doute passé de la même manière,
mais nous ne sommes pas journalistes, pouvons parler en connaissance
de cause (sic) lintervention de la sécurité du PSG aurait
sans doute été bien plus rapide, avec des pressions réelles sur les
auteurs de ce coup de massue.
Avec de telles mesures, il est
dores-et-déjà plus simple pour les autorités de « chasser » le danger
des stades, mais la loi va-t-elle dans ce sens ? Cette sur
médiatisation provoquera espérons le un durcissement des mesures
prises contre le hooliganisme et les auteurs des messages sus cités, à
condition que tout le monde joue son rôle : Ligue de Football,
Présidents de clubs, Présidents de groupes de supporters, mais surtout
journalistes aveuglés par les préjugés anti parisiens et par le nombre
de tirages quils engendrent.
La violence est dans tous
les stades, le Parc des Princes nest pas un cas isolé. Messieurs,
agissez pour que les stades de France et de Navarre fassent enfin place
à la fête, à lamour du ballon rond. Cessez cette hypocrisie collective.
Nous vous invitons à relayer cet article sur tous vos blogs ou sites respectifs afin de véhiculer ce message.
Jean-Baptiste Quesnay avec Mathilde Zaragoza
InfoPSG.com