–Footballistiquement incorrect N°3 Mal jouer pour mieux gagner–

Selon les multiples déclarations émises par le club ces temps-ci, le PSG « joue bien » mais ne gagne pas. Ce n’est plus très vrai depuis peu. A Nancy, quelle horreur que de tenir éveillé. Contre Toulouse ce soir, il y avait du mieux, pas beaucoup. Laborieusement et sans aucune classe, Paris a vaincu. Quel bonheur…
Dans son antre du Parc des Princes, le PSG n’a rien proposé. Même devant un excellent grec-frite sans harissa, bien installé devant l’écran plat d’un sympathique snack turc, difficile de savourer le moment. Il aura fallu attendre un pénalty pour voir enfin nos héros trouver la faille. Pire, en supériorité numérique et à domicile, Paris aura été malmené, remerciant même à deux reprises les montants d’Edel.
Malgré quelques occasions des plus banales, ces rouge et bleu font peine à voir, tout l’inverse de ceux observés à Lyon, qui repartaient pourtant la tête basse. Cette fois-ci, ce sont les trois points qui viendront, en guise d’oscar, récompenser cette merveilleuse apparition sur la scène de la nullité. Paris a impressionné par son incapacité à prétendre à mieux qu’à une place en première partie de tableau, mais Paris l’a emporté. N’en déplaise à des Toulousains qui méritaient mieux, la roue tourne (réf. au CSC de Camara l’an passé), bon retour en vous souhaitant au passage une bonne petite grippe ! Tout ça pour avoir voulu jouer les gros bras à faire tomber les t-shirts.
Les bonnes performances parisiennes amènent des défaites, les mauvaises pourraient amener des victoires. « On prend » avait déclaré l’ami Kombouaré devant la frustration de voir ses joueurs séduire mais s’incliner. Seule la victoire compte, qu’importe la manière avait-on décidé du côté de la capitale. C’est désormais chose faite avec ce match des plus médiocres mais intéressant sur le plan comptable.
En entrant dans cette logique révélatrice, pour la fin de saison, deux choix s’offrent aux Parisiens : bien jouer et sombrer, ou mal jouer et limiter la casse ? Devant ce dilemme magnifique, quelqu’en soit la solution adoptée, quelle formidable fin de championnat nous attend les amis ! Un vrai régal ! On peut dire ce que l’on veut, les supporters parisiens sont des petits vernis !
PS : Une pensée pour ceux qui sont abonnés et n’ont d’autre choix pour amortir leur investissement (digne d’un placement de trader londonien), que de se rendre au Parc à chaque rencontre avec ces nouveaux objectifs merveilleux en tête. Comme si, après avoir sacrifié toutes ses économies, on était forcé de se rendre deux fois par mois à un spectacle d’Arthur… Ca fait froid dans le dos !