Il y a peu, Antoine Kombouaré, le coach parisien, déclarait: "Le PSG est le club le plus détesté de France." Il regrettait que lors des déplacements du club de la capitale, ses joueurs et lui découvrent chez les supporters adverses une véhémence incroyable. Il donne cet argument pour expliquer la difficulté de jouer au PSG car, pour lui, la haine envers les supporters parisiens se rapporte sur les joueurs. Ce raisonnement n'est certainement pas complètement faux mais il ne faut pas oublier que dans tous les sports les équipes franciliennes sont détestées. Prenons l'exemple du Rugby où lorsque le Stade Français se déplace à Toulouse, Perpignan ou Biarritz, le climat est très tendu.
Pour en revenir au football et au PSG, récemment la réception faite aux joueurs parisiens contre Quevilly était très limite, avec de nombreuses insultes proférées par tout un stade pourtant supporter d'un club amateur. La haine contre Paris est partout. Hélas il y a bien plus grave. Depuis le tragique incident de février dernier lors du match PSG-OM, les supporters parisiens n'ont plus droit de faire de déplacements. C'est la première fois qu'une telle mesure est prise à l'encontre de spectateurs, ceci ajouté aux trois matchs consécutifs à huis-clos auxquels a été condamné le club, qui ne peut pas non plus faire la police en dehors de son stade.
Mais le pire est à venir. Aujourd'hui, il est interdit d'arborer les couleurs parisiennes dans la ville où, le jour même, va se dérouler un match du PSG à l'extérieur. Personne ne fait de vagues à ce sujet, mais je trouve cela grave parce que ce n'est rien d'autre qu'une privation de liberté. A croire qu'un hooligan doit forcément porter un maillot du PSG. De plus, ce ne sont plus les supporters du club parisien qui sont punis mais le simple fan qui veut regarder un match de son équipe préférée. Les autorités savent pertinemment quelles sont les personnes dangereuses et qu'un simple supporter de Paris en Normandie ne causera aucun trouble. Pourtant, l'un d'entre eux a été traité tel un criminel car il avait acheté sa place pour Quevilly-PSG et qu'il arborait les couleurs de son club fétiche.
C'est une excellente chose que l'on veuille combattre la violence autour du football, mais la manière qu'utilise le ministère de l'Intérieur est largement critiquable. Si bien que quand on voit comment sont traités les amoureux non violents du PSG, on se demande si supporter le PSG n'est pas un crime…