Ce soir, je suis au Parc des Princes pour suivre mon équipe préférée. Elle rencontre Rennes 7ème au classement alors qu'elle se trouve en 10ème position. En clair, aucune des deux équipes n'a encore la moindre réelle ambition en championnat et ça nous annonce donc soit un match terne, soit un match désinhibé. Finalement, on aura les deux.
Je me trouve en tribune Auteuil et à vrai dire, les gens ne semblent pas disposés à s'enflammer facilement, à part pour chambrer leurs voisins rennais de droite avec des habituels "Paysans, Paysans". Pourtant, le PSG semble prendre le match par le bon bout en développant des actions, souvent en passant par le couloir de Jallet, très disponible et bientôt décisif. Dans le virage, certains supporters ont envie de chanter quand même, ça m'arrange. Hélas, à la demi-heure de jeu, c'est un ancien de la maison qui vient nous crucifier. Sur un déboulé de l'intenable Briand, joueur largement désiré par le club parisien lors d'un mercato estival passé, Jérome Leroy ouvre la marque en prolongeant dans le but vide un centre parfait de l'attaquant rennais. Pour parler des futures recrues possibles, je tiens à signaler l'impression de facilité laissée par Sylvain Marveaux. L'un des meilleurs joueurs de notre championnat s'est souvent baladé sur le terrain, comme s'il jouait dans une catégorie supérieure à celle de ses adversaires du soir. Dommage pour lui et tant mieux pour nous (pour le moment?), cette facilité s'est aussi exprimé dans son manque de finition. Il a ainsi gâché deux ou trois occasions assez franches, et notamment un duel face à Edel, bien inspiré sur l'action.
Après l'orage, place à l'éclaircie. Celle-ci intervient peu après l'heure de jeu sur un bon mouvement entre Hoarau et Jallet. Ce dernier offre un caviar au Réunionnais qui ne manque l'occasion de tromper Douchez d'une tête en suspension subtile. Voilà, ça y est le virage Auteuil s'enflamme enfin et retrouve des allures qu'on apprécie. La fin de match va enfin nous donner ce qu'on espérait, à savoir un match enlevé. En effet, Paris va tout faire pour reprendre l'avantage, avec l'aide de son public et d'une pression de tous les instants. Malheureusement, les trois attaquants parisiens, Luyindula, Erding et Hoarau, vont tour à tour toucher du bois. Tout d'abord, Luyindula sur une superbe frappe des 18 mètres. Ensuite, l'attaquant turc, toujours très mobile, pousse Hansson à dévier le cuir sur son poteau. Et enfin, le numéro 9 des Rouges et Bleus va reprendre un corner de Sessegnon sur la barre transversale du portier breton. Dans le temps additionnel, l'arbitre de la rencontre finira d'accabler le public du Parc en ne sifflant pas un pénalty, a priori existant, sur Erding, après un joli numéro de ce dernier.
La soirée se conclut. Tout le monde rentre tranquillement chez lui. Une soirée finalement rendue sympathique par un dernier quart d'heure passionnant et à la fois frustrant. C'est plus qu'une habitude cette saison. C'est ça aussi la vie de supporter du PSG.