Un bonnet sur la tête et vêtu du survêtement du PSG, Zoumana Camara traverse la mine grave le « paddock » de Bordeaux pour rejoindre le bus parisien et digérer le couac bordelais. Sollicité pour évoquer « lhumiliation » selon lexpression de Paul Le Guen, le défenseur ne sest pas défilé.
Le score est lourd. Est-il mérité ?
Zoumana Camara. On se procure deux occasions en début de match que lon ne transforme pas. Sur sa première situation, Bordeaux marque. Après au vu de la rencontre, il ne faut pas oublier que les Girondins ont eu la maîtrise. Mais si on marque les premiers, ça peut changer pas mal de choses.
Vous aviez la possibilité de passer votre adversaire du soir au classement et de prendre la troisième place…
Quand on joue la troisième place, on a évidemment des regrets lorsque ça se finit comme ce soir ( NDLR : hier ). Bordeaux a été meilleur que nous. Cest une bonne gifle. On a un match important dans trois jours en coupe de la Ligue contre Lens, cest positif. Il va nous permettre de ne pas cogiter et de nous racheter tout de suite.
Cette défaite peut-elle être un mal pour un bien ?
Cétait un match décisif pour les deux clubs. On connaissait limportance de cette rencontre. On pouvait franchir une marche, on la ratée.
Sur ce match, on na pas retrouvé le PSG de la première partie de saison : fort dans les duels et à létat desprit irréprochable…
On a essayé de mettre de limpact physique et dêtre présent dans les duels. Larbitre a beaucoup sifflé de coups francs contre nous, ça nous a freiné. Ce nest pas une excuse mais on sait que limpact physique dans ce genre de matchs est capital.
On annonçait Paris comme un prétendant à la Ligue des champions. Ce lourd revers remet-il tout en cause ?
Le PSG est en reconstruction. Quand on était classés dans les cinq premiers, cétait mérité. Après, comme cest Paris, les gens ont tendance à semballer. On va continuer à travailler. On ne va pas commencer à jouer petit bras. Lyon et Bordeaux sont des calibres au-dessus de nous mais cette défaite ne remet pas tout en cause pour autant.