En compagnie de Jean-Pierre Papin, Daniel Leclercq était sur le banc de touche lensois, en mars dernier, au Stade de France, afin de diriger le RC Lens face au Paris-SG en finale de la Coupe de la Ligue (1-2). Désormais directeur technique du club sang et or, le Druide sera évidemment présent au Parc des Princes, mercredi, pour un quart de Finale au goût de revanche. Revanche sur un résultat, mais aussi sur des évènements ou des comportements qui n'ont pas plu à cet homme particulièrement franc. Il le dit posément, calmement. Mais il le dit tout de même.
« Daniel Leclercq, que reste-t-il de la finale de la Coupe de la Ligue et de l'affaire de la banderole, dans votre esprit ?
Il reste une mémoire intacte par rapport à ce qui s'est passé. Le match reste un match de football qu'on a perdu. Et puis, il reste quand même toutes ces choses écrites, dites et ça a même été un peu plus loin. Vous savez, on attend de régler le compte des parisiens, tout simplement.
Est-ce une revanche ?
C'est une revanche sur la défaite de la saison dernière. On aspire toujours à gagner des titres. On a l'occasion de s'en rapprocher un peu plus en rencontrant le PSG. On va y aller avec nos forces et notre volonté.
Ce qui s'est passé la saison dernière va vous aider ? Les joueurs y pensent-ils encore ? Sont-ils encore marqués par cette histoire ?
Dans un premier temps, il y a autre chose que les joueurs, à savoir une région. Et c'est vrai que ça doit nous aider. áa ne doit pas nous précipiter, nous enlever de la tête que ça reste un jeu. Mais c'est vrai, ces événements vont nous conforter, nous donner une motivation supplémentaire.
Avez-vous peur qu'il y ait de nouveau débordements ?
Non, je n'ai pas peur qu'il y ait des débordements. J'ai surtout l'impression qu'il va encore y avoir de la bêtise.
Pour vous, le PSG ne devait pas figurer dans cette compétition ?
Certainement pas.
Il y a eu les déclarations des uns et des autres, le tapage médiatique, puis plus rien, pour finir…
Si, il y a eu tout de même des choses jusqu'au dernier jour de championnat, parce qu'on a des bonnes informations. Mais c'est comme ça, c'est la bêtise et on fait avec. Et on va rencontrer certaines personnes du PSG que je n'apprécie pas du tout. Mais ça fait partie du contexte et il va falloir jouer un match.
Avec le recul, ce match a-t-il été le déclencheur de la descente en Ligue 2 ?
Je n'en sais rien. Peut-être que, si on avait gagné cette Coupe de la Ligue, ça aurait donné un allant supplémentaire, cela aurait peut-être libéré les têtes. Après tout, c'est trop facile à dire. »