"Raclée", "gifle", "claque"… Le Paris Saint-Germain reconnaît avoir été puni par plus fort que lui dimanche soir à Bordeaux mais espère avoir vécu une défaite salutaire en Gironde. Balayé 4-0 par des Bordelais inspirés et réalistes, au premier rang desquels un étincelant Yoann Gourcuff, le PSG est retombé dimanche soir à la sixième place du championnat.
Dans les jours précédant le déplacement à Bordeaux, certains parisiens espéraient pourtant qu'une victoire viendrait non seulement confirmer les progrès enregistrés depuis le début de saison mais aussi installer le club parmi les prétendants au titre de champion. Au lendemain de ce lourd revers, le PSG ne peut que constater l'étendue du travail à accomplir pour reprendre pied parmi les cadors du championnat de France après deux saisons passées à lutter contre la relégation.
"On a pris une bonne raclée, c'est comme ça et maintenant, on va digérer", s'est contenté de déclarer lundi le capitaine Claude Makelele à l'issue du décrassage au Camp des Loges. Guillaume Hoarau, le meilleur buteur du club, a pour sa part invoqué ses souvenirs d'enfance pour décrire ses sentiments: "Quand mon papa me donnait une gifle et bien je ne recommençais pas, je réagissais, c'est ce qu'on va faire. Il faut se reprendre contre Sochaux (dimanche) et Caen (le 31), il faut prendre des points."
Le Paris Saint-Germain ne va pas avoir trop de temps pour ressasser sa mauvaise soirée en Aquitaine. Dès mercredi, il accueille Lens en quart de finale de la Coupe de la Ligue avec en perspective au tour suivant des retrouvailles contre Bordeaux, qui affronte Châteauroux.
Les parisiens ne se projettent pas aussi loin. Ils tentent encore simplement d'analyser leur déconvenue. "4-0, c'est sévère quand même quand tu regardes le match. Bordeaux mérite sa victoire mais ils n'ont pas eu tant d'occasions que ça mais ils ont été réalistes", a confié Jérôme Rothen. Ce réalisme fuit pour l'instant le PSG, qui n'a pris qu'un point sur six lors de ses deux derniers matches de championnat.