Le Paris-SG connaîtra mardi l'identité de son nouveau président lors d'une Assemblée Générale qui se déroulera à 18h00 au Parc des Princes. Selon toute vraisemblance, c'est le directeur Europe de Colony Capital, Sébastien Bazin, qui devrait être désigné pour occuper ce poste. Après quinze jours d'agitation en coulisses et la démission annoncée de Charles Villeneuve, l'actionnaire majoritaire du club de la capitale se serait enfin décidé à monter en première ligne. La lettre recommandée envoyée par Villeneuve aux administrateurs dans laquelle l'ancien journaliste réclamait plus de pouvoirs ne lui a guère laissé le choix. «Si je dois assumer, j'assumerai, a martelé Bazin dimanche au JDD. Ce n'est pas une question de titre. Président ou non, je suis responsable de ce club».
Bazin s'apprête donc à endosser le costume de 14e président du club depuis sa création en 1970. Son projet est simple : revenir à la formule mise en place durant les années Canal + (1991-2006) avec un président, assisté d'un président-délégué ou d'un manager général. Pour occuper cette fonction, les noms de Pierre Dréossi ou de Gérard Houllier ont circulé, mais il n'est pas encore acquis que cette nomination intervienne dès mardi. «Quand nous aurons trouvé la bonne personne pour diriger quotidiennement le PSG, nous la nommerons. Ce sera mardi, ou ce sera en mars, ou en avril, explique le dirigeant. Si nous ne trouvons pas tout de suite, je présiderai le conseil d'administration. Je serai un président non exécutif par intérim en attendant un nouveau directeur général ou un nouveau PDG, s'il tient au titre.»
Bazin, déjà patron opérationnel
En attendant de trouver la personne idoine, Bazin a, en tout cas, déjà enfilé le costume de patron opérationnel du club. Jeudi, c'est lui qui est allé discuter avec Peguy Luyindula au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, au sujet de la prolongation de contrat proposée à l'attaquant. Mercredi, il avait déjà rencontré les associations de supporters pour tenter de lever leurs inquiétudes à propos de la santé financière du club, qui risque de terminer la saison avec des pertes de près de 10 millions d'euros. Outre la recherche d'un président-délégué, la situation comptable du PSG sera l'autre grand chantier de la future présidence Bazin.