Déjà 23 journées de Ligue 1 et Paris est encore là. Oui, encore. Car les derniers événements inhérents à la vie du club auraient pu laisser craindre que l'équipe de Paul Le Guen se laisse entraîner dans une spirale négative. Il n'en est rien. La lettre de Charles Villeneuve avait apporté de l'eau au moulin des détracteurs du club de la Capitale. De même que l'éviction de l'ancien directeur des sports de TF1 et la prise de fonction de l'actionnaire majoritaire, Sébastien Bazin. La correction reçue à Bordeaux (4-0, 20ème journée de L1) début janvier était même venue étayer temporairement le fait que Paris n'y arriverait pas en Ligue 1. Un mois et trois victoires plus tard, le PSG est pourtant bien calé en troisième position dans le sillage des Girondins, à quatre points du leader lyonnais.
Au lendemain d'une écrasante victoire à Nantes (4-1, 23ème journée de L1), Paris possède 42 points, soit un de moins que la saison dernière à la fin de la saison. C'est dire le changement de cap du PSG. Mais pas question pour autant de sortir des limites des objectifs encore obscures du club. « Certes, le maintien est assuré mais maintenant, nous avons d'autres objectifs évidemment, annonce Paul Le Guen sur le site du club. Nous allons nous bagarrer pour finir dans les tous premiers. Je le répète : il y a des équipes qui ont des arguments supérieurs aux nôtres mais cela ne fait rien. Je pense que nous avons vraiment la possibilité de bien finir. Nous sommes sur une bonne dynamique et il faut tout faire pour la préserver. » Effectivement, jamais cette saison les coéquipiers de Sylvain Armand n'ont essuyé plus de deux défaites consécutives.
Comme vexés, les parisiens se sont toujours relevés après un tournant. La défaite à Rennes (1-0, 16ème journée de L1) ? Effacée par deux victoires de rang. La claque à Bordeaux ? Par trois succès consécutifs. L'élimination en Coupe de la Ligue ? Vengée par une démonstration à la Beaujoire. « Il ne faut pas tirer de conclusion mais nous sommes ambitieux et nous avons su préserver l'essentiel, tempère Paul Le Guen. C'est à dire le groupe d'abord, l'équipe et évidemment le club. C'est à cela qu'il faut penser. » L'entraîneur parisien, si décrié depuis son arrivée à l'hiver 2007, semble avoir trouvé un équilibre où le collectif prime sur l'individualité. Mateja Kezman en a d'ailleurs mangé son maillot. La victoire à Nantes a aussi été acquise sans Hoarau, blessé. Paris sait donc se rebiffer. Mais attention, Paris sait aussi manquer ses rendez-vous. Comme bridé par la pression du haut de tableau. Différente, il faut bien le dire, de celle d'un maintien désormais bien lointain.