Le Paris-SG affronte Wolfsburg, mercredi (20h45) en seizième de finale aller de la Coupe de l'UEFA. Pour ce match, Paul Le Guen ne dérogera pas à la règle : il va faire tourner son effectif.
On ne change pas une équipe qui gagne, sauf quand le calendrier l'impose. Toujours engagé dans trois compétitions différentes (Championnat, Coupe de l'UEFA, Coupe de France), le Paris-SG ne dispose pas d'un effectif suffisamment riche pour ne pas s'épargner de faire des choix. Paul Le Guen ne se trompe pas d'objectifs. Il l'a encore répété dernièrement : la priorité, c'est le Championnat, hors de question de déroger à cette règle en plein mois de février alors que son équipe occupe la deuxième place de la L1. Comme à son habitude, l'entraîneur parisien va profiter de la réception de Wolfsburg en seizième de finale aller de la Coupe de l'UEFA, pour donner du temps de jeu à ceux qui en ont moins. Pas une équipe bis, mais un onze de départ qui devrait être amputé de Giuly et Makelele.
Ces absences permettent à des éléments comme Chantôme ou Pancrate d'espérer bousculer la hiérarchie, du moins montrer qu'ils valent un peu mieux que le banc de touche auquel ils sont régulièrement cantonnés. Le Guen a prouvé avec Luyindula qu'il n'y a rien de figé. Quatrième dans la hiérarchie des attaquants en début de saison, l'ancien lyonnais est désormais en balance avec Giuly pour le poste de numéro deux. Autre exemple : cet été, Chantôme était parti pour être associé avec Makelele au milieu, Le Guen ne considérant pas Jérémy Clément comme complémentaire de Mister Claude. Depuis, Clément a su lui prouver le contraire et s'imposer comme l'un de ses joueurs cadre, au point d'être carrément laissé au repos pour ce tour européen, trop précieux qu'il est devenu en L1. Chantôme, lui, n'a pas disputé un match entier depuis le 23 octobre dernier et une défaite contre Schalke 04 (1-3), en Coupe de l'UEFA.
Wolfsburg sait enfin gagner à l'extérieur
Des choses à prouver et une solide formation allemande à bousculer. Même si elle n'a pas l'aura d'un Bayern Munich ou la notoriété soudaine d'un Hoffenheim, Wolfsburg fait partie des équipes de Bundesliga difficiles à manoeuvrer. Elle n'est d'ailleurs qu'à quelques encablures du peloton de tête, bien calée à la sixième place. Sa principale force vient de son potentiel offensif (déjà 40 buts inscrits cette saison, soit le même total que Bordeaux). Mais l'absence de son meilleur buteur, l'ancien Manceau Grafite (12 buts), risque de l'handicaper. Cela ne s'est pour le moment pas vu à Francfort, où les Vert et Blanc ont remporté samedi leur premier match de la saison à l'extérieur. Paris, quasi imprenable cette saison à domicile (deux défaites en L1), est prévenu.
Emery TAISNE – L'Equipe