Confrontés aux allemands de Wolfsburg lors de ce 16ème de finale aller de Coupe de l'UEFA, les parisiens comptaient sur l'appui du Parc des Princes pour prendre un peu d'avance avant le déplacement en Allemagne. Face à une équipe redoutable, 6ème de Bundesliga et possédant une attaque d'une rare efficacité, le PSG se devait de répondre présent.
Le Paris Saint Germain alignait une équipe inédite, avec la première titularisation de Tripy Makonda, jeune milieu positionné à gauche pour l'occasion. Pendant que Rothen descendait d'un cran pour prendre la place de Jérémy Clément. Chantôme, Traoré, Pancrate, et Edel pouvaient se réjouir d'être enfin titularisés. Sylvain Armand, quant à lui, héritait du brassard de capitaine. Tout ceci contre une équipe de Wolfsburg qui proposait une équipe type, seul Grafite, blessé, manquait sur la pelouse.
Wolfsburg plutôt dominateur …
En début de match, après un petit round d'observation, Dzeko se retrouvait ballon au pied dans la surface, avant de se faire rattraper par Zoumana Camara. Dans la continuité de cette action, un coup franc de 25 mètres faisait à peine trembler Edel. La réaction parisienne ne se fait pas attendre : sur un superbe centre consécutif à un déboulé de Pancrate côté droit, Luyindula, légèrement lobé par la balle, n'arrivait pas à redresser la balle vers le but de Benaglio.
Après ce début de match plutôt rapide, la rencontre baissait d'un ton au niveau du rythme et de l'envie, les deux équipes commençaient alors à tomber dans un faux rythme, et jusqu'à la 35e minute, seule une frappe de Josué de 20 mètres laissait entrevoir un soupçon de réveil des deux formations.
En fin de première période, les hommes de Paul Le Guen décidaient de prendre le jeu à leur compte. Les parisiens se montraient dangereux à deux reprises, tout d'abord sur une frappe de Hoarau, surpris par le ballon capricieux, ce dernier ne pouvait convertir le centre à ras de terre de Rothen. Puis par un festival de Chantôme qui s'engouffrait dans la surface avant de centrer en retrait, mais Pancrate ne pouvait ajuster sa frappe correctement et le ballon était capté par le gardien suisse de Wolfsburg. Les équipes rentraient aux vestiaires sur ce score vierge, en étant trop frileuses, sans folies.
… Puis Horau surgit
En seconde période, Wolfsburg reprenait de suite le monopole du ballon et instaurait alors un bon pressing. Hasebe et Dzeko arrivaient à donner des sueurs froides aux parisiens, sans pour autant convertir leurs occasions. Ce dernier aller faire grincer des dents le public du Parc mais après son superbe slalom, le bosniaque était bousculé par Armand dans la surface, mais l'arbitre (à tort ?) ne sifflait pas de penalty.
Le match devenait de plus en plus ouvert et Makonda réalisait quelques jolis gestes, tant défensivement qu'offensivement. Dans le même temps, un autre jeune formé au club se mettait en évidence : en effet, Clément Chantôme décochait une frappe puissante de 25 mètres, profitant d'une relance approximative de la défense allemande. De plus en plus pressant, les parisiens oubliaient parfois de défendre. Sur un centre au second poteau, Dzeko remettait le ballon de la tête en direction d'Okubo, qui fut contré par un splendide retour signé Armand.
Entrés en cours de jeu, Sessègnon et Partouche (seconde apparition cette saison) faisaient un bien fou à l'équipe et les Rouges et Bleus se montraient pressants, jusqu'à cette faute à une trentaine de mètres du but allemand. Rothen enroula son ballon et Hoarau eut juste à mettre sa tête pour envoyer le ballon au fond des filets, bénéficiant d'une sortie calamiteuse de Benaglio. L'ouverture du score fit exploser le public parisien alors qu'il ne restait seulement 10 minutes à jouer. Deux minutes plus tard, Sessègnon réalisait un petit festival côté droit, profitant d'un bon relai de Partouche, pour envoyer le cuir dans les gants du gardien suisse, qui repoussa.
Ce n'était que partie remise, sur un corner tiré tout proche du but, Guillaume Hoarau surgit de nulle part pour propulser le ballon dans les buts. Là encore, Benaglio n'était pas exempt de tout reproche, loin de là. Les supporters n'eurent à peine le temps de se remettre de leurs émotions que le numéro 9 parisien trouva le poteau. A la dernière minute, Hoarau tira une nouvelle fois juste au dessus des cages, mais le réunionnais ne réussira pas le hat-trik, se contentant d'un superbe doublé lors des dix dernières minutes d'un match pourtant loin d'être maîtrisé.
La semaine prochaine, le PSG tentera de valider son ticket pour les huitièmes de finale, il suffira de gérer un score en partie acquis mercredi soir. Le match se disputera dans la bouillante Volkswagen Arena, devant 33 000 spectateurs.
Tifosi