Sportivement, tout va pour le mieux au Paris-Saint-Germain. Large tombeur (3-1), jeudi soir, dune formation allemande de Wolfsburg pourtant invaincue sur son terrain depuis près dun an, le PSG retrouve demain une Ligue 1 dont il est le vice-champion provisoire mais brillant. Contre Nancy, les parisiens partent confiants, dautant que Paul Le Guen pourra normalement aligner son équipe type. Le technicien breton devra profiter de cette aubaine : elle risque de ne pas se représenter avant trois semaines, pour le déplacement à Toulouse, si aucun joueur ne se blesse dici là.
La commission de discipline vient en effet de rendre une curieuse décision : elle a choisi de suspendre, à partir de lundi, Stéphane Sessègnon pour trois matches et Claude Makélélé pour deux rencontres. En elles-mêmes, ce ne sont pas les sanctions qui intriguent, mais bien la façon dont la procédure a été menée. En ce qui concerne le milieu béninois, cest un rapport de larbitre M. Duhamel, transmis juste après PSG – Saint-Etienne, qui a amené la commission à statuer. Sur le moment pourtant, ni lofficiel ni ses assesseurs nont vu le coup de tête porté par Sessègnon à Matuidi. Larbitre sest donc forcément appuyé sur la vidéo pour transmettre son rapport, rôle pourtant récemment dévolu au comité de visionnage, une nouvelle fois mis hors jeu.
Mais cest pour Makélélé que la sanction pose le plus de questions : le tacle du milieu français sur Benalouane na fait lobjet dun rapport de M. Duhamel que¦ dix jours après le match, après surtout que le patron des arbitres, Marc Batta, eut souligné les « erreurs manifestes » de lofficiel durant cette rencontre.
Après les affaires Fiorèse, Yepes et Frau notamment, le PSG serait-il une nouvelle fois victime dune sévérité arbitrale particulière ? Dans un communiqué diffusé vendredi, le PSG na en tout cas pas exclu de porter laffaire devant une juridiction civile et sest dit « extrêmement vigilant sur les décisions futures de la commission de discipline de la LFP afin de sassurer que cette nouvelle sévérité sera la même pour tous ».
France-Soir.fr