« áa m'a fait chier d'avoir perdu ce match aller (2-4)… Surtout pour sa physionomie.» Valbuena résume le sentiment général. On ne perd pas un classico sans en garder des traces. Aussi depuis plusieurs jours maintenant, malgré la coupe UEFA, Marseille se prépare au déplacement au Parc.
Même Eric Gerets avoue son impatience et redoute quelques nuits agitées avant de se retrouver dans l'arène.« C'est un match important et pas seulement pour les joueurs, reconnaît le technicien. Moi, c'est la première fois que je vais vivre ce Classico au Parc des Princes. La saison dernière, je n'étais pas encore arrivé. Ce match est spécial pour les raisons qu'on connaît mais aussi parce que le troisième va jouer contre le deuxième. Il y a trois cas de figure. Si on perd on risque d'être "out" pour le titre. Si on gagne, on est vraiment dans la course. Si on fait match nul la situation restera la même. Je ne dis pas qu'une défaite serait une catastrophe mais elle nous éloignerait quand même. Mais après l'attitude que mes joueurs ont eue contre l'Ajax, je n'ai aucun doute. On ne va pas exploser à Paris. »
Zenden en a vu d'autres
Des classicos, personne ne s'en lasse. Bolo Zenden par exemple qui a tout connu entre les PSV-Ajax, les Real-Barcelone ou les Liverpool-Manchester garde la même fraîcheur et la même envie de les disputer. « Cela n'a rien à voir avec l'expérience ; c'est toujours spécial ». Il se souvient avec nostalgie de ces confrontations en Espagne. Où le destin du Barça est toujours si étroitement lié à celui de Madrid. « Là on atteint dans une autre dimension. Il y a d'abord 80 000 à 100 000 spectateurs. Et puis le plus important dans tous les résultats du weekend c'est ce que fait l'ennemi juré. Si on fait nul au Barça et que le Real perd, c'est bien. En France, on peut être fixé sur Paris ou sur Lyon. C'est un peu différent. »
Mais sur ce match, l'enjeu sportif est maximal. Zenden s'en réjouit d'avance. « Car l'enjeu en vaut la chandelle. Tu perds, tu te retrouves à six points, tu te dis que le temps ne joue plus forcément en ta faveur. Mais c'est ça qui va rendre le match chaud et intéressant. C'est cool de vivre ces moments-là. Mais il faut savoir que dans un classico, il n'y a pas de vérité.» Benoît Cheyrou, lui, ne fait pas mystère qu'il salivait sur cette affiche quand il jouait à Auxerre ou Lille. Avec ce retour au sommet de Paris, le classico a retrouvé toutes ses couleurs…
L'Equipe.fr