Hier matin, au camp des Loges, les sourires étaient rares. Les parisiens navaient toujours pas digéré leur défaite de la veille face à lOM (3-1). Dans le vestiaire, Paul Le Guen a tenu des propos rassurants, affirmant que même sils « avaient raté leur match, tout nétait pas à jeter ». Les Parisiens réussiront-ils à rebondir, comme ils lont fait après leurs deux revers à Bordeaux (4-0 en Championnat) et à Rodez (3-1 en Coupe de France) ? « Après une défaite dans le classico, se relancer est encore plus difficile », prévient Luis Fernandez.
Or, deux rendez-vous capitaux les attendent cette semaine, le premier à Braga en Coupe de lUEFA jeudi, le second à Toulouse en L1 dimanche. « Cest une semaine cruciale », confie même un parisien. Pour mobiliser tout le monde, le club a interdit aux joueurs de sexprimer, au moins jusquà vendredi.
Deux matchs couperets
Le 0-0 concédé au Parc face à Braga oblige Paris à simposer au Portugal ou à obtenir un nul avec des buts. En cas délimination, le PSG naura plus de Coupes à se mettre sous la dent. Or, ces compétitions permettaient à Le Guen de maintenir son effectif sous pression et de donner du temps de jeu à Pancrate, Kezman ou Chantôme. Une élimination contre Braga pourrait aussi influer sur le déplacement à Toulouse, le 5e de L1, invaincu à domicile depuis le 1er novembre. Le technicien breton croit aux dynamiques. Après celle des victoires, il ne faudrait pas être rattrapé par la spirale de léchec.
Une absence de choix aux postes sensibles
Le match contre Marseille a scellé une évidence : Ceará et Rothen ont encore pâti dun manque de fraîcheur physique et mental. Or lenchaînement proposé aujourdhui est encore plus épineux : il faut aller chercher la qualification à Braga et faire bonne figure à Toulouse, un concurrent direct, qui avait battu Paris au Parc au match aller (0-1).
Ces efforts nécessitent une implication bien plus importante que celle exigée par lenchaînement Wolfsburg et Nancy ou Rodez puis Lorient. Surtout après un clasico dévoreur dénergie. Ceará, Armand, Clément, Rothen et Hoarau, les stakhanovistes du PSG, semblent les plus exposés à la lassitude, voire à la blessure. A lheure où le Championnat se joue, la minceur de leffectif parisien, risque de peser lourd dans la balance. La seule bonne nouvelle, et elle est de taille, procède du retour de Stéphane Sessegnon après ses trois matchs de suspension.
LeParisien