
"Judas", comme l'appelaient les supporters parisiens après avoir signé à l'Olympique de Marseille, songeait à mettre fin à sa carrière il y a 2 ans déjà, mais un homme lui a donné la motivation de continuer. « De toute façon, j'avais prévu d'arrêter en 2007, à trente-deux ans. J'ai joué deux ans de plus grâce à Ludovic Batelli, le coach que j'ai rejoint à Amiens en janvier 2008, puis suivi à l'ESTAC six mois après », dit-il en guise d'explication. Il s'arrête donc après une carrière mouvementée de 17 ans et une réputation de simulateur, qui lui a valu les foudres de la commission de discipline.
On se souvient de l'épisode survenu lors du match PSG-Bordeaux de décembre 2002 (1-1), durant lequel l'attaquant parisien avait obtenu un pénalty généreux. Avouant après le match avoir simulé une faute pour obtenir ce pénalty, le Conseil national de l'éthique, présidé par Dominique Rocheteau, s'était emparé de l'affaire et avait décidé de le suspendre 3 matchs. Fiorèse se désole de l'ampleur qu'avait pris cette affaire et du fait qu'une de ses idoles d'enfance ait pu l'enfoncer de la sorte. « Je regrette qu'un ancien grand joueur que je vénérais quand j'étais petit, Dominique Rocheteau, ait fait preuve de méchanceté gratuite en se servant de moi pour faire parler de lui après ce match. J'étais même passé au journal de 20 heures. J'avais l'impression d'avoir tué quelqu'un ! », s'exclame l'ancien parisien.
En se retournant sur sa période parisienne, la meilleure de sa carrière, Fiorèse reconnait que « Cest vrai que 2003-2004 représente mon meilleur souvenir, individuel et collectif, avec une deuxième place et surtout la Coupe de France (ndlr : victoire 1-0 contre Châteauroux) ». Il explique que son départ est dû à son entraîneur de l'époque, Vahid Halilhodzic : « Javais expliqué aux dirigeants quavec le manque dintelligence et la dureté dHalilhodzic, on allait dans le mur. Tout le monde croyait que je faisais cela pour mon intérêt personnel, mais cétait pour le groupe. La preuve, en février 2005, le président Graille limogeait Vahid », déclare t-il sans considération pour le personnage.
Il termine fièrement sur une pirouette, qui montre la haute opinion qu'il a de sa personne : « En fait, jai souvent été incompris, comme mon ami Luis Fernandez, lentraîneur qui ma le plus apporté. Même si je ne me vois pas travailler dans le foot, je pourrai peut-être devenir conseiller d'un président, comme Zidane au Real. Je sens assez bien les coups, non ? ». Question "nez" on ne peut pas dire qu'il ait choisi les bonnes routes après son aventure parisienne…
CarlosB