Interviewé par de nombreux médias, Jean Michel Aulas a tenté de se justifier de son acte. Pour rappel, le président de l'Olympique Lyonnais (venu chercher le nul en fin de match au Parc Des Princes 1-1), s'est introduit dans le vestiaire des arbitres à la mi-temps. Certains affirment que ce geste était de l'intimidation, lui jure que c'était pour féliciter l'arbitre d'avoir validé le but de Giuly, discuter un carton jaune et également excuser Joël Bats, très nerveux et qui s'est fait expulser du banc par Monsieur Fautrel.
Tout d'abord, le président de l'OL répond à Robin Leproux, son homologue parisien : "Il a dit que mon attitude était inacceptable¦ De la part de quelquun dun peu puceau dans le milieu, qui na pas totalement tous les paramètres, je pense quil a réagi un peu vite à partir dune situation qui nest pas celle qui sest passée."
Dans sa lancée, Jean Michel Aulas explique les raisons pour lesquelles il est partit voir l'arbitre de la rencontre, à la mi temps du match : "Comme la confirmé monsieur Fautrel, je lui ai dit que le but de Giuly était valable, puisque je lavais revu sur les écrans de contrôle, et quil ny avait pas hors jeu. Je me suis excusé pour Joël Bats, qui sest emporté sur cette action. Enfin, je lui ai dit quil sétait un peu fait avoir par la galipette de Giuly sur le tacle de François Clerc et que ce dernier ne méritait pas de carton jaune."
Aulas n'a cependant pas le même discours que Monsieur Freddy Fautrel… Selon le président, sa rencontre dans les couloirs du stade avec l'arbitre était un pur hasard, ce dont tout le monde peine logiquement à croire : "Je nai pas été vindicatif. Je descendais de la corbeille pour aller dans le vestiaire de mon équipe au moment où jai croisé larbitre. Je lui ai dit ce que je viens de vous dire. A partir de là, il ma demandé de venir dans son bureau. Il ma parlé et je lai écouté. Il ma dit quau lieu de lui dire des choses en le croisant jaurais dû les lui dire entre quatre yeux, en face à face."
L'homme fort du club du Rhône défend l'arbitre sur le but de Gomis, qui n'est pas une erreur d'arbitrage mais une simple "erreur d'appréciation" selon lui… Il se dit étonné de l'ampleur que prend la polémique : "Tout ceci naurait jamais dû faire plus dune demi-ligne ! Cest injuste de critiquer monsieur Fautrel et de le suspecter. Légalisation de Gomis (en fin de match, sur un but hors jeu) nest pas une erreur darbitrage, mais dappréciation. Sur cent arbitres, quatre-vingt-dix-neuf nauraient pas vu que Gomis était hors jeu."
Dans son style maintenant bien connu, le président olympien s'en prend aux dirigeants parisiens, qui n'ont pourtant fait que rapporter les faits : "Cest un buzz orchestré par les dirigeants du PSG. Cette polémique est stupide et constitue une remise en question de léthique. Jai été exemplaire sur cette affaire. Jestime être un dirigeant responsable, qui a de lexpérience et de léthique. En revanche, ce nest pas forcément le cas au PSG."
Devant des arguments parfois bien légers avancés par Jean-Michel Aulas, il est bien sûr possible de penser que l'arbitre assistant s'est rappelé de cette discussion à la pause, pour douter et finalement ne pas lever le drapeau… Cependant, le plus flagrant est l'attitude du président qui va interpeller un arbitre pendant un match, quant on sait que le rôle du patron du club est de s'occuper de la gestion de ce dernier et non de l'arbitrage. De plus la soi-disante "éthique", dont ferait preuve le président de Lyon, s'est montrée plutôt discrète depuis un bon nombre d'années…
Tifosi