Dans un entretien accordé à l'Equipe, Jérôme Rothen a livré ses vérités sur son départ et sur l'histoire de son livre.
Tout d'abord, il évoque son histoire "entre parenthèses" avec le Paris Saint-Germain, qui s'est terminée sur une fausse note : « Je ne peux pas complètement tourner la page. Parce que je ne suis que
prêté, d'abord. Parce que c'est un club qui compte énormément pour moi,
ensuite. Même si ça a été compliqué, tu ne peux pas effacer cinq années
comme ça. Pour l'instant, l'histoire est entre parenthèses. On verra si
elle reprendra, mais ce n'est ni mon objectif, ni celui du club.
Personnellement, je n'ai aucun regret. Je suis venu ici après une
finale de C1 avec Monaco parce que c'était mon club de cur alors que
Chelsea, Barcelone et la Juve me voulaient. J'y ai remporté des titres
et j'ai même été élu dans l'équipe des 35 ans du club. J'ai laissé une
trace ». Effectivement.
Ensuite, il revient sur les raisons de son départ vers le championnat écossais. Pour l'ancien gaucher parisien, c'était inéluctable, la direction ne voulant plus de lui : « L'an dernier, j'ai attendu la fin de la saison pour dire les choses
que j'avais sur le cur. J'ai senti trop peu de soutien. J'ai été
irrégulier, mais je méritais autre chose, qu'on me tende la main, par
rapport aux années passées. áa n'a pas été le cas. A l'intersaison, un
nouvel entraîneur (A. Kombouaré) est arrivé, avec un nouveau discours,
mais je ne rentrais pas dans ses plans parce que je ne rentrais plus
dans ceux de la direction. Il fallait qu'on se sépare. Pour que je
souffle. Pour que je m'épanouisse à nouveau ».
Et souvenez vous en, l'année dernière, Jérôme Rothen a sorti son livre. Seulement, c'est à partir de ce moment là que l'intéressé commencera à attirer les critiques par ses prestations plutôt faibles : « C'est une connerie de l'avoir sorti à ce moment-là. Si c'était à
refaire, je ne le referais pas. Mon image était déficiente, je le
sentais, et je pensais qu'en sortant ce livre, les gens verraient
vraiment qui je suis. Je me suis trompé. J'ai essuyé des critiques qui
m'ont énormément touché… Le pire, c'est qu'on m'a descendu sur des
choses qui n'en valaient pas le coup. Contrairement aux apparences, je
suis sensible, tout ce qui a été dit m'a mis au fond du trou. Je
pensais avoir des amis à Paris pour me soutenir, peut-être que j'ai vu
ce club trop beau. Durant cette période, je me suis vraiment senti
seul. Une bonne claque ».
Puis pour finir, il revient sur la terrible désilusion parisienne de fin de saison : « Le tournant, c'est lorsqu'on apprend dans la presse que Paul Le Guen
n'est pas maintenu. Il y a les joueurs qui étaient contents, ceux qui
ne l'étaient pas -comme moi- et ceux qui étaient indécis. Après, même
avec le coach, on a senti que ce n'était plus pareil. Il aurait eu beau
classer Paris à la première place, il n'aurait pas été maintenu… áa
lui a mis une claque, on l'a ressenti et ça a cassé toute la dynamique
du groupe. C'est une grosse erreur de la part des dirigeants, sans
doute leur plus grosse. Sans ça, on aurait terminé dans les trois sans
problème…»