Le gardien du Paris Saint-Germain, gravement blessé lors du match PSG-Auxerre samedi soir au Parc des Princes, est déjà sorti de l'hôpital où il a été opéré d'une fracture du péroné et d'un arrachement des ligaments latéraux de la cheville. Aussitôt, il a pris le chemin du Camp des Loges pour surprendre tout son monde et tenir une petite conférence de presse lors de laquelle il est apparu très souriant, détendu et très confiant dans son processus de guérison.
Tout d'abord comment se sent-il après ce dramatique accident ? "Ca va très très bien, déclare en préambule Grégory Coupet. Je crois que j'ai eu beaucoup de chance d'être pris par Eric Rolland (le médecin du club présent sur la pelouse du Parc) très rapidement. Déjà tout de suite sur le terrain il a remis la cheville droite en fait et à partir de là il y a eu une sorte de soulagement. On a donc passé la nuit ensemble, il m'a opéré vers 3h du matin et donc il s'est bien occupé de moi".
Nous avons tous été impressionnés par les images de l'accident et le portier parisien avoue que c'est plus l'image que la douleur qui l'a marqué : "Par rapport à ce que moi j'ai vécu en concret, en réel, c'est super impressionnant. Même moi quand j'ai revu les images… C'est plus choquant les images que ce que j'ai ressenti, parce que je vous dis je n'ai pas eu de douleur particulièrement forte, c'est plus la peur quand j'ai vu la cheville de côté et puis je pensais aussi comme Sylvain, j'ai entendu ses déclarations, que c'était une fracture ouverte sous la chaussette. En fait le doc est arrivé et m'a pris la cheville et il l'a remise droite, c'est je crois le geste qui a fait que je vais si bien aujourd'hui".
En fin de compte, au vu des images choquantes que nous avons tous vu, le gardien parisien s'en sort bien, avec une indisponibilité qui ne sera de quelques mois seulement. "J'ai eu une fracture du péroné, j'ai eu la cheville qui est sortie et puis donc déchirement des ligaments latéraux internes, mais pas de fracture osseuse au niveau de la cheville, donc rien de réellement grave on va dire", glisse Coupet, qui se projet déjà sur sa rééducation : "A partir de là c'est du repos, 6 semaines sans poser le pied, et puis derrière rééducation et j'espère qu'il n'y aura pas de contrainte".
A t-il pensé sur le coup que sa carrière était terminée ? "Ben j'avoue que j'y ai pensé sur le coup", avoue t-il, "j'y ai pensé j'ai dit ben voilà que ça se terminait là, mais au bout du compte, non pas du tout…" Coupet a déjà vécu l'expérience d'une grave blessure à Lyon et son rétablissement avait été spectaculaire. "J'ai l'expérience des blessures et même ce mauvais moment est une expérience extraordinaire. Je ne dis pas que c'est à vivre, mais c'est fou j'ai reçu des messages de soutine de tout le monde. Ce n'est pas un coup du sort, ce sont des trucs à connaître et c'est peut-être un mal pour un bien. J'ai la volonté et je ne crains rien", assure tout souriant Grégory Coupet.
Ce coup du sort propulse Edel en gardien n°1, qui n'a pas l'expérience de la L1 (il n'a disputé que quelques matchs de coupes), alors faut-il se montrer inquiet ? "Pas du tout, je crois qu'il l'a montré en plus derrière", rétorque Coupet qui explique que : "Avec Nico Dehon on fait un boulot tellement fabuleux qu'à mon avis par rapport à celà il y a une certaine confiance qu'on a emmagasiné nous, le clan des gardiens ici. Et puis Edel a déjà montré plus d'une fois et notamment en entrant comme ça après un tel drame on va dire, une aisance et des capacités au-delà de la moyenne, donc les buts du Paris Saint-Germain sont bien gardés, là il n'y a pas de souci".
Nous voilà donc rassurés sur la fait qu'en Edel le PSG dispose d'un excellent gardien. Mais que sont donc les qualités de ce joueur, qui a pour modèle Bernad Lama ? "Il a une puissance phénoménale et je pense qu'il a une sérénité importante, il a une faculté de beaucoup bosser aussi et depuis ce début de saison que je le cotoie, dans ce domaine là il a toujours répondu présent", affirme Coupet qui lui souhaite la meilleure réussite : "C'est un mec très humble, vraiment adorable. C'est vrai que je lui souhaite vraiment de réussir et moi personnellement je suis vraiment pas inquiet". Si Edel réussi à s'imposer cela pourrait être compliqué pour Grégory Coupet de retrouver sa place… "Il doit me prendre la place ! A la rigueur c'est le jeu et c'est ce que je vais lui dire et ce que je lui ai déjà dit, le wagon il est là il faut monter dedans", assure toujours dans un sourire le sympathique portier rouge et bleu.